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Les éleveurs laitiers affichent leur métier et leur fierté

Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL), a présenté au Space à Rennes un document dans lequel les éleveurs affirment positivement leur identité et la fierté d’exercer leur métier.

Les éleveurs laitiers affichent leur métier et leur fierté
Stéphane Joandel, vice-président de la FNPL, a rapelé les atotu de l'élevage laitier. ©Twitter_Cniel

Avant de devenir un document à part entière, la plaquette était un manifeste qui avait été présenté lors du dernier Salon international de l’agriculture. « Mais nous attendions que les scientifiques qui avaient signé la déclaration de Dublin relative au rôle sociétal de l’élevage lancée fin 2022 avancent aussi sur ce dossier et que cette déclaration prenne plus d’ampleur », a expliqué Thierry Roquefeuil qui veut « parler positivement de l’agriculture et du métier d’éleveur ». La FNPL entend à travers cette publication tordre le cou à tous les poncifs et toutes les fausses informations qui peuvent circuler sur l’élevage. « Non, l’élevage laitier ne sert pas à rien et on a besoin de nous pour assurer les transitions demandées », a martelé Stéphane Joandel, vice-président de la FNPL. Il a d’ailleurs rappelé quelques fondamentaux et les atouts de l’élevage, comme les apports nutritionnels indispensables des produits laitiers à l’alimentation humaine : protéines, vitamine B, oligo-éléments, calcium. Le lait a un « effet bénéfique sur la prévention des fractures et de l’ostéoporose. Il produit aussi de la vitamine A pour la vue », rappelle le plaidoyer qui s’appuie sur une solide base scientifique.

Acteur des territoires

L’élevage laitier constitue aussi un atout pour la régénération des sols et une « réponse concrète aux pollutions des eaux et à celles de la protection des cultures », a assuré Stéphane Joandel qui a mis l’accent sur les 11,5 millions d’hectares de prairies françaises entretenues par les bovins et les ovins. « Les éleveurs sont les seuls à valoriser l’herbe à travers leur cheptel et les prairies permettent de capter le CO2. C’est pourquoi nous sommes une vraie solution pour le climat », a-t-il précisé. Au-delà d’être attaché au bien-être des animaux, et de constituer un réservoir d’engrais et d’énergies vertes (grâce à la méthanisation), la production laitière s’affirme comme un acteur économique de premier plan dans les territoires, avec 40 milliards d’euros de chiffres d’affaires annuels, 250 000 emplois couvrant 65 métiers. « N’oublions pas que nous sommes le deuxième exportateur mondial de poudre enfantine. Nous sommes fiers de contribuer à la croissance des enfants dans le monde », a-t-il poursuivi. Ce vibrant plaidoyer sera porté par les éleveurs auprès des élus nationaux mais aussi aux candidats aux prochaines élections européennes.

Christophe Soulard