MATERIEL
Bien entretenir sa pompe à pistons-membranes

La pompe à pistons-membranes, présente sur de nombreux pulvérisateurs, exige un minimum d’entretien périodique.

Équipant bon nombre de pulvérisateurs, la pompe à pistons-membranes nécessite un entretien régulier. La première vérification consiste à contrôler le niveau d’huile sur la jauge graduée, afin de s’assurer qu’il n’y a aucune fuite. Un contrôle visuel de la pompe et sur le sol à l’aplomb du pulvérisateur dans son lieu de stockage permet également de détecter ces éventuelles fuites. La plupart du temps transparente, la jauge permet de visualiser que l’huile est claire. Un fluide laiteux est signe d’un problème d’étanchéité au niveau de la membrane notamment. Il faut dans ce cas arrêter d’urgence la pompe et procéder au changement de pièces. « Heureusement, la plupart des pompes aujourd’hui bénéficient de membranes en Desmopan et de clapets en Inox capables de résister aux produits les plus corrosifs comme l’azote liquide », confie Vincent L’Haridon, responsable technique pour le constructeur breton Arland. « Si l’on respecte les intervalles préconisés, les risques de problèmes sont quasi inexistants. » Avec les matériaux premium comme l’Inox et le Desmopan, les intervalles de vidange et de remplacement des pièces d’usure se sont rallongés. Vincent L’Haridon cite par exemple les préconisations pour une pompe présente sur plusieurs modèles de la gamme Arland : « vidanger après 50 heures, puis toutes les 500 heures avec le remplacement des membranes et un changement complet des clapets d’aspiration et de refoulement toutes les 1 000 heures. Pour les gros faiseurs, qui travaillent 2 000 à 4 000 hectares par an, on préconise un changement des membranes tous les ans. »

Contrôler l’état général lors du changement des pièces

Lors des opérations de remplacement des membranes, Arland conseille de procéder tête par tête et dans un environnement propre. Un nettoyage soigneux des différents composants évite tout risque de défaut d’étanchéité ou de casse. Le démontage complet est aussi l’occasion d’inspecter l’état général interne de la pompe et de remplacer certaines pièces usées, fêlées ou défectueuses si nécessaire. Pour bien remonter la membrane, il faut faire tourner l’arbre principal pour que le piston soit à mi-course et la membrane non tendue. « Certains clients changent systématiquement les clapets en même temps que les membranes », ajoute Vincent L’Haridon. « Les clapets ne sont pas des pièces très coûteuses, alors quitte à démonter, autant tout changer. On repart serein à la pulvé. »

Une fois tous les éléments remontés, il faut refaire le plein d’huile, jusqu’au niveau optimal. Faire tourner l’arbre pour éliminer les poches d’air, puis remettre la pompe en marche à la pression nulle pendant quelques minutes, avant d’alterner des cycles de pression et d’évacuation. Vérifier le niveau d’huile et le compléter au besoin. Dans les premières minutes d’utilisation, soyez également attentif à la teinte de l’huile dans la jauge transparente, un aspect laiteux pouvant trahir un mauvais montage de la membrane.

Enfin, pour l’hivernage, faire tourner la pompe quelques minutes avec un liquide antigel permet de se prémunir de tout problème lié aux températures négatives.

Ludovic Vimond

©Arland Couramment employée sur les pulvérisateurs, la pompe à pistons-membranes impose des entretiens réguliers.
©Arland. Vue en coupe de la pompe à pistons-membranes d'un pulvérisateur.