TERRES D'ÉLEVAGE
Traite robotisée : plus de confort pour les vaches et l’éleveur !

Voilà 4 ans que Fabrice Reboullet travaille avec un robot de traite Lely A4. Un investissement qui a apporté plus de souplesse dans le travail, et davantage de confort pour lui et le troupeau. Reportage publiée dans la magazine Terres d'élevage.

Traite robotisée : plus de confort pour les vaches et l’éleveur !

Quatre ans en arrière, Fabrice Reboullet travaillait avec une salle de traite 2X4 en épi. Puis, quand il s’est retrouvé seul sur l’exploitation, la charge de travail est devenue trop importante : « C’est simple : soit j’arrêtais, soit je prenais un robot de traite. » C’est finalement pour cette deuxième option qu’il a opté. Il y a quatre ans, cet éleveur de montbéliardes a donc investi dans un robot Lely A4, tout neuf, pour un montant de 150 000 €. Un investissement qu’il ne regrette absolument pas.

Comment fonctionne ce robot ? Rien de plus simple : la vache entre dans le box de traite, qui est ouvert et confortable. Une fois installée, un bras unique se positionne sous son corps, et se fixe sur les trayons pour la traite. Une l’opération terminée, la vache n’a plus qu’à en sortir, en ligne droite. À chaque traite, la zone autour du trayon et la partie du dessous de la mamelle sont minutieusement nettoyées grâce à un système de brossage. « Les brosses sont ensuite désinfectées automatiquement avec une solution de peroxyde d’hydrogène, indique Sylvain Serpollet, salarié et futur associé de Fabrice Reboullet. C’est un système qui demande une grande hygiène, c’est pourquoi on tond la queue et les mamelles. On a aussi investi dans un racleur robotisé qui permet de maintenir la propreté des logettes, ainsi qu’un repousse fourrages. » 

Une fois la vache installée, un bras unique se positionne sous son corps et se fixe sur les trayons pour la traite. Copyright : Lely

Des informations précieuses sur la qualité du lait

À chaque traite, la qualité du lait est analysée en continu, et des informations sur les taux protéiques, butyreux, la couleur et la conductivité du lait, ou encore les taux cellulaires sont envoyés sur l’ordinateur pour suivre la qualité du lait et la santé de la mamelle. « Dès que quelque chose ne va pas, on le sait immédiatement, souligne Fabrice Reboullet. Cela nous permet de réagir rapidement. On est aussi alerté s’il y a des retards ou des échecs de traite. »

Il poursuit : « Chaque fois qu’on intervient sur une bête, on le renseigne sur l’ordinateur pour que le robot en tienne compte, signale Sylvain Serpollet. Lorsqu’une vache à vêlé, par exemple, on le signale pour que le lait soit mis à part. De même lorsqu’on fait un traitement, cela tient lieu de cahier sanitaire. »

Le lait passe dans un refroidisseur et va automatiquement dans le tank. « On fait environ 1200 à 1700 litres par jour (30 l/vache), collectés tous les deux jours par la Fromagerie du Vivarais (Bellevaire). »

« C’est la vache qui décide ! »

Ce système de traite s’adapte au rythme des animaux. « La vache vient se faire traire quand elle veut, explique Fabrice Reboullet. Toutefois, si sa dernière traite date de moins de six heures, le robot ne va pas la traire. »

Lors de l’installation du robot, chaque vache (génisses et taries comprises) s’est vue offrir un collier. Grâce à des capteurs, les colliers fournissent des renseignements précis sur leur activité :  temps de rumination, chaleurs, quantités de concentrés consommées, température, troubles alimentaires, maladies… L’ordinateur répertorie également toutes les lactations, la production de chaque vache et les prédictions. « Dès qu’on sort de la norme, on est avertis. Cela nous permet de voir quand une vache est malade, parfois sans qu’on l’ait remarqué. »

Outre le gain de temps pour l’éleveur, et le confort de traite pour l’animal, le robot Lely A4 a permis à Fabrice et Sylvain d’augmenter la productivité. « On a gagné environ 100 000 l de lait la première année, peut-être légèrement moins aujourd’hui, mais cela nous a permis d’amortir l’investissement de départ  expliquent-ils. Toutefois, on n’est pas à l’abri d’une panne… Et quand ça arrive, il faut être là ! » Il confie avoir mis quelques mois avant de s’habituer à ce système robotisé : « Au début, on a peur de faire une bêtise, d’appuyer sur le mauvais bouton... Aujourd’hui ça me parait simple. Et de confier : Les vaches s’habituent plus vite que l’éleveur ! »

Mylène Coste

Ce système de traite s’adapte au rythme des animaux. "La vache vient se faire traire quand elle veut", explique Fabrice Reboullet.

Carte d'identité de l'exploitation

Installé à Désaignes dans le Nord-Ardèche, Fabrice Reboullet élève environ 120 montbéliardes, dont 55 mères en production. Sylvain Serpollet, son salarié, deviendra dans quelques mois son associé. Ils cultivent également 7 ha de cerises, et devraient bientôt donner vie à un atelier de vaches allaitantes, « pour valoriser de nouveaux pâturages que nous avons acquis sur le plateau de Saint-Agrève », explique Sylvain Serpollet. Le lait est livré à la Fromagerie du Vivarais, à quelques pas de la ferme.

Lely A5, un nouveau système plus économe et silencieux

La 5e génération robots de traite Lely comporte plusieurs améliorations par rapport au A4 : plus silencieuse, la machine comporte un nouveau bras de traite plus précis, équipé de deux vérins électriques et un vérin pneumatique. Il consomme 85 % d’air comprimé en moins et économise ainsi 20 % d’électricité.