MACHINISME
Sélection de nouveautés en moissonneuses-batteuses

Par la rédaction machinisme de Réussir
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Sélection de nouveautés en moissonneuses-batteuses
Crédit : Claas

CLAAS / Les Lexion automatisent le broyage

Claas met à jour son offre de moissonneuses-batteuses lancée l’année dernière. Médaille d’argent au palmarès du salon Agritechnica 2019, le Cemos Auto Chopping débarque sur tous les modèles Lexion. Ne requérant pas les autres automatismes Cemos, il permet une gestion automatique des couteaux (3 positions) et du fond de friction du broyeur, selon trois critères : l’humidité de la paille mesurée au niveau du convoyeur, le volume de récolte et la qualité de broyage désirée. Les Lexion 6000 accèdent désormais au réducteur hydraulique du batteur, qui permet de faire passer la plage d’utilisation classique de 330 à 930 tr/min à une plage plus lente (170 à 460 tr/min) utile au maïs et au colza. Par ailleurs, trois machines voient leur capacité de trémie et/ou leur débit de vis de vidange accrus. Les Lexion 6600 et 7400 accèdent en option à une trémie de 11 000 l (au lieu de 10 000 l) et le débit maximal de vidange passe de 110 à 130 l/s. La Lexion 7500 gagne également en autonomie avec une trémie optionnelle de 12 500 l (au lieu de 11 000 l). Sur les hybrides Lexion 7000 et 8000, le tire-paille conserve son diamètre de 600 mm, mais voit son régime accru de 15 %. Son design évolue également pour un flux plus régulier. Les plaques d’usure Premium équipent dorénavant en standard ces machines. Dernière évolution concernant l’ensemble des Lexion, mais aussi les plus petites Tucano, la caméra Profi Cam. Elle se positionne à l’arrière pour faciliter les opérations d’attelage et peut maintenant être montée d’usine. Elle se combine avec un écran supplémentaire Profi Cam ou un terminal S10.

Crédit : Fendt

FENDT / La moissonneuse-batteuse 5275 C SL à l'assaut des fortes pentes

La gamme de moissonneuses-batteuses Fendt série C s'enrichit d'un nouveau modèle, baptisé 5275 C SL. Cette machine loge une motorisation de 306 ch permanents (et non seulement pendant la vidange comme sur les autres modèles 5275 C) répondant à la norme Stage V. Elle se distingue par son train roulant lui permettant de rester automatiquement à niveau, dans les dévers jusqu'à 38 %, en montée jusqu'à 35 % et en descente jusqu'à 10 %. Pouvant recevoir les barres de coupe FreeFlow et PowerFlow, elle dispose des mêmes caractéristiques que les 5275 PL et PLI, à savoir une trémie de 8 600 l se vidangeant au rythme de 105 l/s. Seul, le gabarit routier change avec une largeur hors-tout de 3,95 m. Cette machine sera disponible à partir du second trimestre 2021. Par ailleurs, les moissonneuses-batteuses des séries C et L accèdent désormais en option au système de télémétrie Fendt Connect. Analysant les déplacements de la machine, ce système lit les données de la machine, les enregistre, les évalue et les transfère par téléphonie mobile. Le chef d'entreprise peut consulter ces informations à distance, et avec son accord, être dépanné à distance lorsque des messages d'erreur s'affichent ou être averti d'un entretien à venir prochainement.

Crédit : Geringhoff 

GERINGHOFF / Un cueilleur articulé qui détruit les chaumes jusqu’au sol

Le cueilleur à maïs Horizon Star III de Geringhoff est conçu pour éliminer les pyrales et limiter le développement de la fusariose. Il reprend le système de rouleaux épanouilleurs Rota Disc à trois rouleaux, dont un assure une coupe verticale des cannes de maïs. S’ensuit un broyeur à axe vertical à deux couteaux par rang. Ces deux couteaux ont leur extrémité recourbée et non affûtée, afin d’agir comme un marteau sur les chaumes restants, éclatant ces derniers jusqu’au sol. Les ravageurs qui s’y seraient logés sont ainsi exposés au froid hivernal. Pour une efficacité des couteaux jusqu’au sol, y compris les plus irréguliers, le cueilleur est doté d’une articulation lui permettant un débattement de +/- 30 cm. Décliné en largeurs de 6 et 8 rangs, l’Horizon Star III nécessite 20 à 40 % de puissance supplémentaire qu’un cueilleur classique, mais économise, selon son constructeur, 50 €/ha par rapport à un second passage avec un broyeur derrière un tracteur.

Crédit : Idass

IDASS / Un pick-up à tapis sur barre de coupe

Conçu pour ceux qui ne souhaitent pas investir dans une nouvelle tête de récolte dédiée aux cultures porte-graines ou aux céréales fauchées, le pick-up à tapis Idass Base DK s’adapte sur toutes les barres de coupe fixes du marché mesurant jusqu’à 7,40 m de large, quelle que soit la marque. Cet équipement, entraîné hydrauliquement, est doté de doigts métalliques à ressort de 120 mm espacés de 50 mm sur toute la largeur du tapis. Il peut recevoir en option deux roues de jauge pivotantes. La conception du système d’accrochage évite de démonter le lamier.

Crédit : L. Vimond

JOHN DEERE / Deux doubles rotors dans la gamme de moiss-batt' X9

Commercialisées en 2021, les moissonneuses-batteuses à double rotor John Deere X9 1000 et X9 1100, animées par un moteur de 13,6 litres de cylindrée, délivrent 639 et 700 ch. Elles sont conçues pour accueillir une barre de coupe draper de 15,20 m d’envergure. Le transfert de la récolte vers leurs deux rotors est accéléré par un rouleau d’alimentation, dont la partie centrale est pourvue de chevrons pour diviser en deux le flux de récolte. Le système de battage se compose de deux rotors de 3,51 m de long et 60 cm de diamètre divisés en trois parties - alimentation, battage, séparation - à l’image des séries S. Excentrés, les rotors proposent davantage d’espace sur la partie supérieure que sur la partie inférieure, favorisant le déplacement des grains dans le volume de récolte. À l’arrière, le broyeur Xcel se compose de 124 couteaux et répartit la paille jusqu’à 15 m de large. Affichant une surface de 7 m², le caisson de nettoyage dispose d’un flux d’air s’ajustant automatiquement au relief. Les ôtons sont récupérés par un élévateur à pales en caoutchouc lisse et traités par un batteur spécifique. Des caméras dans les élévateurs à ôtons et à grains propres mesurent la qualité de la récolte et se combinent aux capteurs de pertes, de charge moteur et de charge des rotors pour aider le système Combine Advisor à trouver le réglage optimal. Le grain est ensuite conduit vers une trémie de 14 800 l sur la X9 1000 et 16 200 l sur la X9 1100. La vidange s’effectue avec un débit respectif de 156 et 188 l/s. Durant cette phase, le moteur délivre 53 chevaux supplémentaires. Pour l’avancement, la X9 intègre une transmission ProDrive XL délivrant 30 % de couple supplémentaire par rapport à la ProDrive. Côté confort, John Deere propose trois niveaux de finition (Select, Premium et Ultimate), pouvant intégrer un siège suspendu, chauffé, ventilé, voire massant. Deux packs Premium et Ultimate sont proposés, le second intégrant un éclairage à 360 degrés et une caméra permettant de visualiser la qualité de la récolte au passage dans l’élévateur.

Crédit : John Deere

JOHN DEERE / De nouvelles coupes drapers pour les gros débits

Proposée en largeurs de 10,70 ; 12,20 et 13,70 m, la nouvelle coupe à tapis draper HDX de John Deere se caractérise par sa double articulation procurant un débattement de +/- 10 degrés, soit jusqu’à 3 m à chaque extrémité, garantissant un bon suivi du sol. Son rabatteur bénéficie d’un couple accru et propose une plage de hauteur étendue. Dotée d’un tapis de 120 cm de large dessiné pour limiter les pertes de grain au champ, la coupe HDX est spécialement dessinée pour l’Europe, combinant débit de chantier des drapers et bonne capacité de ramassage en colza. John Deere annonce ainsi une réduction des pertes de grain de 25 % au colza par rapport à une coupe draper standard. La HDX se destine aux moissonneuses-batteuses des séries X et S, dans un premier temps. 
Autres modèles, les coupes HDR sont destinées aux exploitations récoltant peu ou pas de colza. Elles se distinguent des HDX par un tapis sans relief (proposé en option) de seulement un mètre de large. Reprenant la conception des HDR, les HDF héritent des performances de ramassage des coupes flexibles 700PF. Recevant une double articulation, les HDR et HDF se déclinent en largeurs de 10,70 ; 12,20 ; 13,70 et 15,20 m.
Équipant les moissonneuses-batteuses des séries X, S, T et W, y compris celles commercialisées depuis 2012, la nouvelle gamme de coupes draper non articulées à tablier flexible RDF reprend la technologie des 700 FD actuelles et s’en démarque par la présence d’un entraînement à deux vitesses permettant de ralentir de 20 % la vis et le tapis central, afin de réduire les pertes dans certaines récoltes.

Crédit : Massey Ferguson

MASSEY FERGUSON / Une moissonneuse-batteuse pour les fortes pentes

La moissonneuse-batteuse Massey Ferguson 7360 AL4 dispose d’un châssis assurant un nivellement jusqu’à 38 % en latéral, 35 % en montée et 10 % en descente. Elle accueille une motorisation Agcopower six cylindres 7,4 l répondant à la norme antipollution Stage V, intégrant un catalyseur de suie entre le DOC et le SCR. Ce bloc délivre désormais 306 ch en permanence et non uniquement au moment de la vidange. La capacité de trémie reste identique au MF 7360 PL et MF 7360 PLI, à savoir 8 600 l.

Crédit : L. Vimond

NEW HOLLAND / Une moissonneuse-batteuse hybride de moins de 400 chevaux

La gamme de moissonneuses-batteuses hybrides CH (pour Crossover Harvesting) se décline en deux modèles : CH 7.70 et CH 7.70 Latérale, capable de corriger les dévers jusqu’à 18 %. Ces machines conçues sur la base d’une CX 6.90 sont dotées d’un moteur FPT 8,7 l de 374 ch. Elles disposent d’un batteur de 606 mm de diamètre et 156 cm de large, recevant le système Optitresh effaçant la dernière partie du contre-batteur pour un meilleur respect de la paille. En option, le batteur peut être remplacé par une version HD, quasiment deux fois plus lourd que le batteur standard, identique à celui d’une CX 6.90. Le variateur hydraulique du batteur est quant à lui issu d’une CX 8. Derrière le batteur, le tire-paille de 395 mm de diamètre alimente les deux rotors par le haut. D’une longueur de 3,45 m et d’un diamètre de 541 mm, ces rotors offrent une surface de séparation de 2,90 m² et bénéficient de deux vitesses de rotation, interchangeables en déplaçant la courroie. Le régime de 700 tr/min est adapté aux céréales à paille, tandis que celui de 400 tr/min se destine au colza, au tournesol, mais aussi aux conditions de paille brisante, quand on souhaite conserver la paille et éviter de surcharger la table de nettoyage. La récolte est ensuite nettoyée sur un caisson à triple chute avec compensation du dévers, identique à celui des modèles à six secoueurs du constructeur. Les CH 7.70 et CH 7.70 Latérale bénéficient de l’Opti-Fan, qui ajuste la vitesse des vents en montée et en descente. Le grain propre est conduit vers la trémie de 9 300 l (vidange à 110 l/s), tandis que les ôtons sont renvoyés sur le batteur. À l’arrière, l’éparpilleur de menues pailles provient des CX 7 et 8. Le broyeur à quatre rangées de couteaux coulisse électriquement, s’appuyant sur une glissière à l’avant et sur un balancier à l’arrière. Ces moissonneuses-batteuses reçoivent une coupe Varifeed de 9,15 m, 7,60 m (pour les pailles vertes) ou encore le nouveau modèle de 8,53 m. En cabine, l’opérateur retrouve le même univers que les CX 7 et 8, avec l’écran Intelliview IV. Côté entretien, les rotors séparateurs ne disposent que de trois points de graissage, accessibles par le dessus via une grande trappe, d’où l’opérateur peut également démonter les couvercles supérieurs des deux rotors. Les CH bénéficient d’une garantie de 3 ans (1 200 h) sur le moteur, le pont, la transmission, l’électrique et l’électronique.

Crédit : New Holland

NEW HOLLAND / Les moissonneuses-batteuses CR montent en puissance

Après les CR10.90 et CR8.80, ce sont les autres moissonneuses-batteuses de la gamme CR qui ont bénéficié d’un accroissement de puissance de leurs moteurs conformes à la norme Stage V. Les CR7.80 et CR7.90 ont gagné respectivement 14 et 11 ch. La CR8.90 adopte un moteur de 12,9 l de cylindrée (au lieu de 11,1 l), 27 ch plus puissant. Quant aux CR9.80 et CR9.90, elles développent 29 ch supplémentaires. Les petits modèles à rotors de 17 pouces reçoivent de nouveaux couvercles de rotors plus hauts de 20 mm. La vitesse du rouleau éjecteur augmente de 30 % et la grille du contre-éjecteur (réglable à l’arrière de la machine) s’agrandit, procurant une capacité de séparation supérieure. Les CR9.90 et CR10.90 se voient par ailleurs pourvues d’un nouvel élévateur à plus gros débit.
Modèles : CR7.80, 7.90, 8.80/8.90, 9.80, 9.90, 10.90
Diamètre des 2 rotors : 17/22 pouces
Puissance nominale/maxi : 375/445, 419/460, 469/517, 496/544, 544/600, 544/600, 639/700 ch

Crédit : New Holland

NEW HOLLAND / Un nouveau batteur pour les CX7 et CX8

Les moissonneuses-batteuses à 5 et 6 secoueurs New Holland CX7 et CX8 accèdent en option au batteur Ultra-Flow doté de battes alternées qui améliore, selon le constructeur, le débit de la machine jusqu’à 10 %, tout en réduisant la consommation jusqu’à 16 %. Cette conception assure un battage plus régulier, limitant les risques de bourrage et le bruit en cabine. Ces modèles conventionnels accueillent un nouvel éparpilleur radial répartissant les menues pailles sur toute la largeur de coupe, dont la vitesse s’ajuste depuis la cabine. De nouveaux réglages s’effectuent depuis le poste de conduite, comme celui de la prégrille ou du contre-séparateur. La gestion automatique de la hauteur de coupe prend désormais en compte la géométrie de l’attelage de la plateforme sur le convoyeur, un capteur avertissant si le bac à pierre est ouvert. Les CX7 et CX8 profitent de moteurs répondant à la norme Stage V, toujours sans EGR et avec un système de post-traitement sans entretien.