RÉSIDENCES SENIORS /
La vie au temps du confinement
RÉSIDENCES SENIORS / Face à la crise du Covid-19, les établissements d'hébergement pour personnes âgées ont dû rapidement s’adapter en veillant à la santé physique mais également morale des résidents. Exemple à la Marpa de Saint-Félicien.
Du jour au lendemain, la vie s’est trouvée chamboulée au sein de la maison d'accueil rurale destinée à des personnes âgées (Marpa) "La Vivance" de Saint-Félicien. « Nous accueillons ici un public autonome de plus de 60 ans, indique Sylvie Blondet, la directrice de l’établissement. Chaque résident a son logement privatif et son petit coin terrasse. Les repas sont pris dans notre salle commune, et les activités collectives (balades, ateliers mémoire, activité physique adaptée, messe…) rythment d’ordinaire la vie des résidents. Dès le 13 mars, toute cette organisation a dû être interrompue brutalement. » Dès lors, les repas ont été servis en chambre, les lieux communs étant fermés et les regroupements interdits.
Les résidents se sont cependant comportés de manière exemplaire, selon la directrice de La Vivance. « Ils ont joué le jeu et nous n’avons eu aucun cas de contamination. Nous avons aussi fait en sorte qu'ils gardent le moral malgré tout, en tentant de les stimuler. Chaque matin, je passais personnellement voir chacun d’entre eux pour leur distribuer le menu du jour, mais également des activités à réaliser selon les envies de chacun : coloriages, mots fléchés… » Des attentions très appréciées par les résidents.
Des visites encadrées et limitées
Les résidents disposant chacun d’une petite terrasse et d’un jardinet ont toutefois pu profiter d’un extérieur, contrairement à certains établissements pour personnes âgées dans lesquels les résidents ont été confinés en chambre.
« Outre celles des aides soignants et aides à domicile, nous avons autorisé les visites familiales dans la limite d’une personne, d'une heure, et uniquement en extérieur sur la terrasse du résident, avec port du masque et mesures d’hygiène. Il a cependant parfois fallu faire des rappels à l’ordre aux familles qui ne respectaient pas toujours les consignes », ajoute Sylvie Blondet.
Un retour progressif à la normale
Aujourd’hui, le retour à la normale se fait peu à peu : « Nous avons séparé les résidents en deux groupes pour la prise des repas en salle commune, dans le respect des distanciations. Les animations ont repris en petit groupes, et il est désormais à nouveau possible de recevoir deux personnes, toujours en extérieur ». Malgré tout, les résidents comme le personnel sortent éprouvés physiquement et psychologiquement de ces semaines de crise sanitaire. « Il a fallu tout organiser dans l’urgence, être mobilisés en permanence, veiller au bien-être des résidents et à la bonne conduite des familles. Il a aussi fallu gérer l’angoisse de la situation. » Une situation que chacun espère n’être bientôt qu’un lointain souvenir.
Mylène Coste
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