FILIÈRE OVINE
Bruno Madet et Pierre Moulin, vainqueurs des Ovinpiades Rhône-Alpes

jeudi 20 décembre au lycée agricole de Cibeins (Ain), Bruno Madet et Pierre Moulin se sont démarqués face aux 24 autres élèves concourant à la finale Rhône-Alpes de la 17e édition des Ovinpiades des jeunes bergers.

Bruno Madet et Pierre Moulin, vainqueurs des Ovinpiades Rhône-Alpes
Bruno Madet de Ressins-Sup à Nandax (Loire) et Pierre Moulin du lycée Agrotechnologique d'Annonay (Ardèche) porteront les couleurs de Rhône-Alpes pour défendre le titre de meilleur jeune berger de France le samedi 26 février au Salon international de l’agriculture à Paris.

La finale territoriale Rhône-Alpes de la 17e édition des Ovinpiades des jeunes bergers a rassemblé 26 élèves âgés de 16 à 24 ans venant de 5 établissements scolaires de l’enseignement agricole1 et 15 membres du jury pris chez des professionnels de la filière, des techniciens ovins des chambres d’agriculture, des éleveurs ovins, des enseignants et des vétérinaires. Les Ovinpiades, organisées par Interbev ovins et Inn’ovin, sont une invitation à découvrir le métier d’éleveur ovin à travers des gestes concrets et des échanges avec des professionnels. Les élèves manipulent les brebis se projettent dans cette production qu’ils connaissent peu ou pas du tout. Outre la technicité et la modernité de cet élevage, ils découvrent aussi son potentiel : organisation du travail, équipement, aide à l’installation, conduite de l’élevage, de quoi susciter des vocations parmi les jeunes éleveurs en herbe. Pour Mélanie Beaumont, animatrice d’Inn’ovin, « être finaliste d’une Ovinpiade cela joue sur un CV pour un futur emploi ».

Une filière qui recrute

La filière ovine est en quête d’éleveurs. Dans les prochaines années, plus d’un éleveur de brebis sur deux partira à la retraite. Il est important de les remplacer d’autant plus que la filière a besoin de nouveaux éleveurs pour maintenir et augmenter la production nationale de lait de brebis et de viande d’agneau. Et les atouts de cette production ne manquent pas : une politique agricole commune favorable, un bon maintien des prix, une adaptabilité remarquable des animaux offrant un large panel de conduites d’élevage possibles, une demande en viande d’agneau supérieure à l’offre, des débouchés variés, des opportunités dans les démarches qualité. La conjoncture actuelle a permis aux éleveurs d’être bien rémunérés, en dix ans les cours des agneaux n’ont jamais été aussi élevés. Enfin, point fort de la filière ovine, les investissements nécessaires sont proportionnellement plus modestes que pour d’autres filières d’élevage, avec un retour sur investissement relativement rapide.

Au fil des épreuves

À l’extérieur ou sous des hangars, tous revêtus d’un tee-shirt rose labélisé Ovinpiades, les candidats à la finale territoriale se sont prêtés aux épreuves. Elles consistaient à réussir au mieux les épreuves pratiques : trier les brebis avec un lecteur électronique, parer les onglons, évaluer l’état d’engraissement des agneaux, apprécier la santé de l’animal ou théorique, avec le choix d’un bélier correspondant à un type d’élevage défini. Autant d’exercices que les élèves sont amenés à réaliser dans leur établissement, ou en stage, mais qui deviennent autrement plus difficiles, dans les conditions réelles du con­cours, quand le stress monte et que la durée de l’exercice est chronométrée. C’est par petit groupe que les candidats passaient en situation d’éleveur face à un jury composé de deux personnes « très exigeantes ». Comme dans la vraie vie, une erreur d’appréciation peut coûter cher.

Yolande Carron

1 - Legta Edouard Herriot de Cibeins (Ain), Eplefpa de la Côte-Saint-André (Isère), Ressins-Sup à Nandax (Loire), MFRRO de Saint-Laurent de Chamousset (Rhône), Lycée agrotechnologique d’Annonay (Ardèche).