ÉVÉNEMENT
Retour sur le 67e Concours des Grands vins de France

L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire
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Samedi 23 avril au Parc des expositions de Mâcon, le concours des Grands vins de France a pu se tenir dans des conditions « normales », après deux années de complications liées au Covid. Près de 1 850 jurés sont venus déguster 7 863 échantillons. 

Retour sur le 67e Concours des Grands vins de France
Au total, quelque 1 850 jurés sont venus déguster 7 863 échantillons. ©EA71

Il y a certains proverbes qui ne sont pas toujours valables. « Vivons heureux, vivons cachés » ne correspond pas du tout au Concours des Grands vins de France. Si en 2020, le Covid avait empêché sa tenue, en 2021, le Comité des salons, foires et marchés de Mâcon avait réussi l’exploit de maintenir le plus grand des concours vineux de France alors qu’une énième vague de coronavirus frappait la France. Toutes les mesures sanitaires avaient alors été renforcées et aucun foyer n’avait été à déplorer. Mais le concours 2021 s’était tenu loin des projecteurs.

En ce samedi 23 avril 2022, malgré une centaine d’annulations de dernière minute en raison de cas de Covid, une foule immense s’est pressée devant les portes du Spot et du Parc des expositions de Mâcon. Des jurés ont alors été réattribués en urgence pour « rééquilibrer » les tables de jurys et tout le monde a pu prendre place à 8h45.

Crédibilité et sérieux

C’est avec un plaisir non dissimulé que Bernard Delaye, le président du concours, a lancé cette édition 2022. Au total, 7 863 échantillons étaient en lice. Notons que le gel 2021 est venu perturber ce concours 2022, marqué par une baisse de 14 % du nombre d’échantillons. Malgré tout, les vignerons ont encore largement fait confiance à ce concours et à ses macarons, gages de « crédibilité et de sérieux » aux yeux de tous.

Avec 1 874 échantillons, le vignoble de Bordeaux en est friand, suivi des vins de la Vallée du Rhône (941 échantillons), puis du Languedoc-Roussillon (926) et du vignoble Provence-Corse (837). Malgré leurs faibles surfaces en comparaison, Bourgogne (557) et Beaujolais (624) étaient bien représentés.

Les 1 820 jurés étaient répartis sur 460 tables dans les deux halls. Parmi eux, 250 étrangers ont renoué avec ce concours, après les complications des années précédentes, dont une importante délégation Suisse. À noter aussi, la proportion toujours plus grande de femmes (25 %) venant déguster.

Les formations proposées par le Comité n’y sont sans doute pas pour rien. Depuis 2016, 1 107 personnes ont été formées, dont 152 l’an dernier dans une vingtaine de villes de France. Ces nouveaux jurés rejoignent les nombreux professionnels de la filière présents, tous devant « obligatoirement retranscrire leurs perceptions dans la grille de notation », puisque les observations sont utiles aux vignerons, rappelait Bernard Delaye.

Un hommage à Alain Delaye de Loché

Lui n’a plus besoin de formation et pourtant, il continue de s’entraîner. Fondateur de la Wine School Mâcon, élu Meilleur sommelier 2017, Fabrice Sommier s’est dit honoré d’être le parrain de cette édition 2022. « Je me rappelle les vins portant le célèbre macaron de Mâcon dans la cave de mon grand-père. C’est donc ici un moment émouvant qui me remémore beaucoup de plaisirs », a-t-il témoigné, invitant chaque juré à « déguster en intimité avec soi-même » pour partager son jugement sans se préoccuper des « avis divergents » qui sont le signe de la diversité des « passionnés » présents. Il a salué à ce titre « l’amoureux des vins », le vigneron bien connu Alain Delaye, récemment disparu. Bernard Delaye et Fabrice Sommier, citant tour à tour Salvador Dali et Antoine de Saint-Exupéry, n’ont pas manqué de lui rendre hommage. 

L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire

Jurés
Chaque vin a été goûté avec beaucoup d’attention par les jurés. ©EA71