VÉTÉRINAIRES /
Des consultations à distance pour les vétérinaires

VÉTÉRINAIRES / Les professionnels sont autorisés à expérimenter la télémédecine jusqu’à fin 2021. Si certaines démarches existaient déjà, la grande nouveauté se trouve dans la téléconsultation.

Des consultations à distance pour les vétérinaires
Les consultations vétérinaires à distance sont en phase d'expérimentation.

Ce n’est pas en raison de la crise sanitaire actuelle que la télémédecine va être expérimentée durant dix-huit mois. « Une réflexion était en cours pour nous adapter aux nouvelles technologies. Le covid-19 n’a fait qu’accélérer cette démarche. Avant tout chose, le vétérinaire devra au préalable s'inscrire auprès du conseil régional de l'ordre des vétérinaires », précise Jean-François Mourier, secrétaire général du conseil régional de l’ordre des vétérinaires Auvergne Rhône-Alpes. Concrètement, les actes concernés sont la téléconsultation, la télésurveillance (suivi médical), la télé-expertise (échange avec un autre vétérinaire expert), la téléassistance médicale et la régulation médicale (conduite à suivre en cas d'urgence).

La téléconsultation possible sous condition

« Nous faisons déjà de la télémédecine sans le savoir. Depuis deux à trois ans il existe la télérégulation des urgences, autrement dit une plateforme téléphonique sur laquelle des vétérinaires de garde répondent aux différentes questions », commente Jean-François Mourier, avant de poursuivre : «  la téléexpertise, pour des échanges entre professionnels sur des radios et scanners ou encore la téléassistance, qui permet d’assister un vétérinaire lors d’une opération, sont des opérations qui existent déjà. La vraie nouveauté est donc la téléconsultation. A l’aide de système vidéo, il sera possible d’établir un examen clinique. Mais cette opération ne sera possible que si l’exploitation a été visitée six mois auparavant par le vétérinaire référant ou un autre professionnel de la même structure. »

Ne pas fragiliser le maillage des vétérinaires

Pour le ministère de l’Agriculture, cette expérimentation doit permettre de « faciliter le travail des vétérinaires en zone rurale, sans se substituer à l’obligation de continuité des soins ni à l’examen clinique des animaux pour la délivrance de médicaments vétérinaires ». Jean-François Mourier complète : « Il s’agit de ne pas fragiliser le maillage des vétérinaires. En Auvergne Rhône-Alpes, il y en a 2600 ».

L'expérimentation vise aussi à recueillir des informations pour définir, le cas échéant, une réglementation pérenne. Chargé du suivi, le Conseil national de l'ordre des vétérinaires rendra un rapport fin 2021.

Cédric Perrier