AGRICULTURE
Préparer les grandes écoles en passant par un lycée agricole

Un nouveau module « Objectif Véto et grandes écoles » et deux nouvelles formations par apprentissage sont proposés par le Campus de Bonnefont en Haute-Loire.

Préparer les grandes écoles en passant par un lycée agricole
Dans le cadre d’un partenariat avec l’établissement d'enseignement supérieur et de recherche VetAgro Sup, les élèves du lycée de Brioude-Bonnefont sont régulièrement accueillis pour la découverte de leurs formations. © Campus de Bonnefont

La rentrée 2024-2025 sera synonyme de nouveautés sur le Campus de Bonnefont en Haute-Loire avec l’ouverture du module facultatif « Objectif Véto et grandes écoles », du BPA « Travaux forestiers » et du BPA « Conducteur de machines forestières ».

Dès la prochaine rentrée, les lycéens qui ont le projet d’intégrer des écoles d’ingénieur, de vétérinaire ou autres grandes écoles, pourront suivre un tout nouveau module facultatif dénommé « Objectif Véto et grandes écoles ». Accessible dès la classe de Seconde en Bac général, ce module est aussi dispensé en BTS. Au lycée, ce module correspond à un enseignement de 36 heures/an pendant 3 ans qui se structure autour de 3 temps : la découverte du métier (autour de visites de terrain, de rencontres de professionnels) pour conforter le projet des jeunes, la découverte du cursus de formation assortie de déplacements dans les écoles et d’interventions émanant de ces écoles et la préparation aux concours d’entrée des grandes écoles après le bac. « Ce module s’adresse à des lycéens au profil plutôt scientifique. Sur le Campus de Bonnefont, cette orientation concerne généralement 10 à 15 jeunes par an », indique Jean-François Besson, directeur de l’EPLEFPA Brioude-Bonnefont-Saugues.

Pour aller plus haut

Ce même module est également proposé aux étudiants en niveau BTS sur une durée de 24 heures par an pour une préparation aux concours (vétérinaire, grandes écoles d’ingénieurs de la voie C dans le cadre du dispositif Pastaura). L’enseignement vise à préparer les jeunes aux concours d’entrée dans les grandes écoles : « les étudiants sont entrainés à réaliser des analyses, des synthèses de documents. On les prépare à la philosophie des épreuves des concours ».

Ce module est tout à fait adapté aux jeunes qui envisagent de faire une carrière d’ingénieurs, de vétérinaires mais aussi des études de médecine ou d’intégrer une classe préparatoire. « A travers ce module, l’idée c’est de tirer les jeunes vers le haut et ainsi les orienter vers des professions qui ont besoin de renouvellement, c’est le cas des vétérinaires et des médecins en milieu rural », indique Jean-François Besson qui ajoute que « deux jeunes de son établissement ont intégré médecine cette année et bon nombre un cursus d’ingénieur ou vétérinaire ».

« Le module permet donc aux jeunes de vérifier si leur projet de formation est le bon. Pour cela nous leur montrons les réalités des métiers ainsi que le niveau d’engagement scolaire nécessaire de leur part. Les jeunes bénéficient d’un accompagnement qui leur permet de mener à bien leur projet professionnel. » Et pour compléter la formation de ces jeunes scientifiques, l’établissement propose (depuis la rentrée 2023-2024) la spécialité « Maths expertes ».

Véronique Gruber

NOUVEAUTÉS / Deux nouvelles formations autour des métiers de la forêt

Le Centre de formations professionnelles forestières réserve quelques nouveautés pour la prochaine rentrée 2024-2025 avec l’ouverture de deux nouvelles formations par apprentissage sur deux ans : le BPA "Travaux forestiers" option bûcheronnage et le BPA "Conducteur de machines forestières ».

Accessible à tout jeune après une classe de troisième, ces BPA forment à la réalisation de travaux forestiers et à l’utilisation de porteur forestier et débusqueur, skidder ; ces formations existent déjà en formation adulte sur une durée de 9 mois. « Avec le premier BPA, les jeunes sont aptes à effectuer des travaux de bucheronnage, de récoltes forestières, et peuvent occuper des postes de bucheron dans des scieries ou coopératives. Le second BPA leur permet de devenir conducteur de machines forestières, des métiers pour la plupart en tension et qui recrutent en particulier dans nos départements forestiers », explique Benoît Llorens, directeur du centre forestier de Saugues.