CONJONCTURE
Hausse des achats de fruits et légumes frais en 2020

En 2020, les achats des ménages en fruits et légumes frais atteignent un niveau record, tant en volume (+ 4,9 % par rapport à 2019), qu’en valeur (+ 12,6 %).

Hausse des achats de fruits et légumes frais en 2020
Les achats de légumes frais (y compris la 4e gamme) atteignent un niveau record en 2020 (+ 7,3 %).

La quantité en fruits et légumes frais achetée par ménage s’élève à 173,6 kg en 2020, contre 165,4 kg en 2019 et 167,5 kg pour la moyenne 2015-2019. Si l’on détaille, les achats des fruits frais sont en forte hausse en valeur (+ 9,7 %), alors que les achats en volume connaissent une croissance modérée (+ 2,7 %). Les fruits “métropolitains” ont dû faire face à de nombreux accidents de campagnes : début du 1er confinement au démarrage de la saison pour la fraise (- 5,3 %, d’achats en volume) ; baisse de la production nationale et européenne de fruits à noyaux (baisse de 28,9 % des achats d’abricots, et de 14,9 % pour les pêches-nectarines). En revanche, les pommes (+ 10 %), les poires (+10,4 %), et les kiwis (+7,8 %) ont rencontré les faveurs des Français à la recherche de produits qui se conservent durant les périodes de confinement. Le raisin connaît également, pour la première fois depuis 2016, une hausse d’achat importante (+ 15,1 %). En agrumes, les achats sont en hausse pour le citron (+ 6,8 %), la hausse est plus faible pour les clémentines et les mandarines (+ 1,7 %). En orange, les achats sont stables. Enfin, du côté des ”exotiques”, les achats d’avocats et de bananes sont en hausse (respectivement + 10,6 % et + 8,4 %).

Contexte atypique

Les achats de légumes frais (y compris la 4e gamme) atteignent eux aussi un niveau record en 2020 (+ 7,3 %). La plupart des variétés bénéficient de cette hausse que ce soient les asperges (+14,8 %), le chou-fleur (+ 9,3 %), ou les légumes feuillus ou à tige (chou pommé, céleri branche, poireau, mâche et salades). Ces derniers affichent des hausses significatives des quantités achetées (allant de + 10 à + 20 %). Idem pour les légumes d’été (tomate, concombre, courgette, poivron) dont la hausse des achats se situe entre 9 et 27 %. L’endive et l’artichaut sont les seuls à avoir observé un recul de leur volume d’achat. Pour les fruits et légumes bio, les parts de marché sont stables. Elles représentent 8 % des quantités achetées de fruits et légumes et 10 % des sommes dépensées en 2020. Mais les quantités sont en hausse par rapport à 2019 : + 4,9 % en volume. En ce qui concerne les circuits de distribution, dans le contexte atypique de 2020, les hypermarchés sont le format de magasins affichant la plus nette perte de parts de marché (- 2,6 points). Mais ils demeurent le premier lieu d’achat des fruits et légumes frais (30,6 %). Ce recul est en partie compensé du côté des formats généralistes, par un très net accroissement de la part des achats effectués on-line (+ 1,2 point à 3,3 %), ainsi qu’en magasins de proximité (+ 1 point à 7,4 %). Parmi les formats spécialisés, la part des achats effectués sur les marchés (qui ont été fermés au début du 1er confinement) a connu un recul marqué (- 1,4 point à 9,5 %). À l’inverse, les primeurs ont vu leur part de marché bondir (+ 1,2 point à 8,4 %), après trois années de stagnation. Enfin, la part de marché des circuits spécialisés alternatifs (vente directe, magasins bio...) a progressé (+ 0,6 point à 6 %), ce qui est essentiellement imputable au développement des achats effectués en vente directe.