AUVERGE RHÔNE -ALPES
La filière fruits présente son projet de plan 2022-2025

COMITÉ STRATÉGIQUE / Lors d’une rencontre organisée le lundi 10 juillet au le Gaec Foucrier père et fils, un plan pour la filière fruits régionale a été présenté. Prévu pour couvrir la période 2022-2025, ce plan entend notamment faire la part belle à la transition agroécologique.

La filière fruits présente son projet de plan 2022-2025
Gilbert Chavas, président du comité stratégique fruits de la Chambre d’agriculture d’Auvergne Rhône-Alpes et de Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région en charge de l’agriculture.

Réunie autour de Gilbert Chavas, président du comité stratégique fruits de la Chambre d’agriculture d’Auvergne Rhône-Alpes (Aura), une délégation d’agriculteurs et d’élus de la égion a esquissé le futur plan régional destiné à soutenir la filière fruits. « Dans l’immédiat, la filière fruits ne fait pas partie des plus impactées par le coronavirus. Aujourd’hui, notre préoccupation est plutôt de nous assurer que cette crise ne viendra pas remettre en cause la stratégie définie à plus long terme », a-t-il expliqué. Soulignant la relation de confiance nouée avec les services de la Région, Gilbert Chavas a dévoilé le projet de plan validé par le bureau du comité stratégique fruits pour la période 2022-2025. Dans la continuité directe du plan précédent, cette feuille de route s’articule autour de sept grands projets : faire face aux changements climatiques, anticiper la transition agroécologique, travailler sur la transmission et la reprise des entreprises, accompagner les producteurs vers des démarches de qualité régionales, revaloriser les produits régionaux et maximiser les flux du territoire vers le territoire, s’adapter aux nouvelles attentes des consommateurs et promouvoir les métiers de la filière.

La Région volontaire malgré des finances fragilisées

Présent aux côtés de Gilbert Chavas, Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région Aura délégué à l’agriculture, a réaffirmé son soutien tout en se montrant ferme sur les capacités financières de la Région. « L’État nous enlève chaque année 400 millions d’euros de budget et nous subissons aujourd’hui la crise du coronavirus. Si en début de mandat nous n’avions pas réalisé un grand plan d’économie, nous serions pris à la gorge. Les choses sont moins simples que d’habitude mais nous pouvons avoir confiance dans le budget que nous consacrons à l’agriculture qui a déjà été multiplié par quatre en l’espace de cinq ans », a-t-il expliqué. Questionné par Jean-Pierre Taite sur la faisabilité des propositions avancées par le comité stratégique fruits en matière de transition agroécologique, Gilbert Chavas a tenu à rappeler que « les chiffres parlent d’eux-mêmes pour les exploitations qui ont déjà su s’adapter et que les réticences qui existaient encore il y a quelques années ne sont plus d’actualité ». Carlo Caschetta, directeur du service agriculture, forêt et agroalimentaire à la Région Aura, a conclu les échanges en expliquant qu’une étude globale de la volumétrie financière apportée à ce plan par la Région serait prochainement réalisée. Le soutien de la Région pourrait être conditionné à une pause dans les demandes d’aides au financement de projets en 2021 afin d’absorber celles déjà effectuées en 2020.

Pierre Garcia