COOPÉRATIVES
"Assurer l’avenir" des Cuma en Ardèche

M.D.C
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La Fédération départementale des Cuma de l’Ardèche tenait son assemblée générale, lundi 21 mars, à Rochecolombe. Objectif : poursuivre le travail d’accompagnement et de développement des 85 Cuma du département.

"Assurer l’avenir" des Cuma en Ardèche
Jean-Marc Giraud, Marlène Merle, Cyril Jaquin et Gabin Aymard, membres du bureau de la FD Cuma.

« Poursuivre l’accompagnement, la promotion et le développement des Cuma, sur le terrain, au plus près des adhérents. » Voilà l’objectif fixé par la Fédération départementale des Cuma de l’Ardèche lors de son assemblée générale annuelle, qui s’est déroulée lundi 21 mars au domaine Terra Noé (Rochecolombe) devant une trentaine de personnes.

« 2021 a été une année riche en rebondissements. Nous avons atteint nos objectifs d’animation du réseau avec une présence inédite auprès des Cuma pour répondre à leurs attentes spécifiques et les accompagner dans le développement de leurs projets », a indiqué Gabin Aymard, secrétaire général de la FD Cuma, forte de 85 sociétés coopératives sur le département.

Plus d’un million d’euros d’investissement

Dans le détail, 19 dossiers de subventions ont été déposés, pour un montant d’1,2 M€. « Comme en 2020 déjà, les investissements se maintiennent en Ardèche. Cela témoigne de la bonne dynamique des Cuma sur le territoire », a souligné Gabin Aymard lors de la présentation du rapport d’activité.

Neuf Dina (Dispositif national d’accompagnement des projets et initiatives de Cuma) 1 ont également été finalisés et douze autres sont en cours pour 2022. « Ce chiffre est au-dessus de la moyenne régionale et nationale, a précisé Cyril Jaquin, président de la FD Cuma. Les Cuma d’Ardèche sont réceptives à cet outil, intéressant à tout point de vue pour se projeter dans l’avenir. Nous encourageons les adhérents à y avoir recours ».

Huit sessions de formation « base de fonctionnement du sol » ont en outre été délivrées en 2021, ainsi qu’une session « choisir, utiliser et conduire son tracteur de façon économe ».

Poursuivre le travail d’animation et d’organisation

« Nous devons poursuivre ces efforts en s’appuyant sur la qualité des services et sur l’innovation pour assurer l’avenir de la FD Cuma », a indiqué le président Jaquin.

Pour y arriver, la Fédération devra rapidement recruter. Elle a en effet enregistré fin 2021 le départ de son animatrice, entrée en fonction en octobre 2020. Un départ aujourd’hui compensé par un appui technique de la Fédération régionale des Cuma, en attendant l’embauche d’un nouveau salarié à plein temps.

« L’urgence » de ce début de l’année était en effet les dossiers de subvention, qui devaient être déposés avant ce jeudi 31 mars, avant un passage en commission en septembre prochain.

« En 2022, nous avons un besoin principal d’animation et d’organisation, a résumé Marlène Merle, trésorière de la FD Cuma. Nous continuerons à faire tout ce que l’on peut pour répondre aux attentes des Cuma et rattraper le retard accumulé depuis le début de l’année ».

« Certaines Cuma du réseau s’étaient déviées ces dernières années des mises à jour statutaires notamment. Nous sommes en mouvement pour redresser la barre sur le plan juridique », a poursuivi Cyril Jaquin.

Les membres du bureau ont encouragé l’ensemble des Cuma du territoire à s’engager dans des Dina et des formations dans les années à venir.

« Dette maîtrisée »

Le rapport financier a été présenté par Marlène Merle. Le résultat net comptable pour 2021 est positif (+7 535 euros), avec des charges et des recettes qui s’équilibrent (+27 %).

Fin 2021, la FD Cuma présente une dette « maîtrisée » de 101 000 euros. « Nous faisons tout pour assainir la situation », ont indiqué les membres du bureau.

L’assemblée générale s’est achevée avec le renouvellement des administrateurs. Nicolas Tairi, viticulteur à Rochecolombe, a fait son entrée au conseil d’administration suite à la démission de Bernard Ganivet.

Cyril Jaquin, également trésorier de la FN Cuma, a eu un mot sur le réseau national Cuma. Il s'est réjouit du développement dans le département et la région de la centrale Camacuma, qui rassemble 4 500 Cuma et 20 fédérations sur 40 départements, et permet des réductions sur des achats groupés de matériel agricole.

Le président a aussi évoqué la grande consultation réalisée de septembre à novembre 2021 autour de la question « Comment les Cuma peuvent-elles vous aider à mettre en œuvre l’agriculture de demain ? ». Il a rappelé qu’un livre blanc issu de la consultation, qui a comptabilisé 74 800 votes, a été remis aux sénateurs et aux députés ardéchois lors du Salon de l’agriculture.

« Les Cuma sont des outils collectifs indispensables dans nos territoires, qui permettent à nos exploitations d’avoir un coût de mécanisation maîtrisé. Nous avons également un rôle à jouer dans l’installation de nouvelles générations », a conclu Cyril Jaquin.

1Cette aide publique du ministère de l’Agriculture subventionne la réalisation d’un conseil stratégique dans les Cuma à hauteur de 90 % du coût du conseil (plafonné à 1 500 €). Le dispositif prévoit un appui spécialisé étalé sur trois demi-journées.
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La revue Entraid’, dédiée à l’actualité du machinisme agricole et des agriculteurs en Cuma, a publié une édition spéciale sur l’Ardèche en février 2021. L’occasion de mettre en valeur les spécificités et la diversité des Cuma, qui sont à l’image des productions et des exploitations du département.