Un arrêté paru au Journal officiel le 13 octobre permet désormais aux animaux vaccinés au titre de la FCO-3 et de la MHE de sortir des zones régulées (ZR).
Les animaux sensibles à la fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3) et à la maladie hémorragique épizootique (MHE) (ovins, bovins, caprins) doivent avoir été « vaccinés avec un vaccin qui prévient la virémie » (présence du virus dans le sang) et doivent se trouver dans la période d’immunité garantie par les spécifications du vaccin. Les mouvements deviennent donc possibles pour les bovins vaccinés avec l’Hepizovac (MHE) ou le Bultavo 3 (FCO-3). Aucun vaccin autorisé sur ovins pour ces maladies ne présente les conditions requises (une réduction de la virémie ne suffit pas). Il est toujours possible de sortir des animaux des zones régulées MHE et FCO-3 selon le protocole déjà en vigueur: PCR négative, traitement insecticide pendant 14 jours et désinsectisation des moyens de transport. Par ailleurs, la désinsectisation n’est plus obligatoire pour les retours d’estive (de même que le test PCR au-dessus de 1 000 m d’altitude). Enfin, pour la MHE, le texte instaure une dérogation à l’interdiction de mouvements pour les animaux de moins de 70 jours destinés à un établissement d’engraissement fermé ou aux échanges, avec désinsectisation seule (et PCR si le pays de destination le demande).
Y. G.
La France rappelle l’enjeu des vaccins
À l’occasion du Conseil des ministres européens de l’Agriculture qui s’est tenu les 21 et 22 octobre à Luxembourg, la France et l’Espagne ont demandé que l’Union européenne (UE) travaille sur la politique vaccinale. Les deux pays proposent à l’UE d’entamer « une réflexion autour d’une approche coordonnée au niveau de l’Union européenne pour anticiper les besoins vaccinaux et travailler à l’amélioration de la disponibilité (quantités et délais) des vaccins en santé animale ». Ils réclament « une approche coordonnée au niveau européen en matière de santé animale ». La France et l’Espagne ont fait part de leur « préoccupation quant à la diffusion concomitante de plusieurs épizooties d’ampleur, essentiellement liées à des maladies vectorielles ». Face aux conséquences sanitaires et économiques de ces maladies pour les éleveurs, les deux pays rappellent que « la disponibilité de volumes suffisants de vaccins sûrs et efficaces constitue un enjeu crucial pour lutter contre la diffusion de ces maladies, limiter leurs impacts et assurer la sécurité des échanges d’animaux vivants ». « Des banques d’antigènes ou de vaccins constituent des outils permettant, avec d’autres, de garantir la réactivité et la disponibilité de vaccins à l’échelle de l’Union », concluent les deux gouvernements. La plupart des autres pays membres de l’UE ont soutenu la demande franco-espagnole.