Un marché de l'agneau à la croisée des chemins
En 2024, les abattages d’agneaux ont diminué de 5,4 % en France, à l’exception du mois de mars. La crise de la FCO (fièvre catarrhale ovine) et la volonté, chez la plupart des éleveurs ovins, de recapitaliser leurs cheptels expliquent en partie cette tendance pourtant multifactorielle. État des lieux du marché de l'agneau Français.

« La mortalité des brebis a eu un impact considérable. On observe entre 30 et 40 % d’agneaux en moins dans le commerce », note Bruno Damiens, ancien président du Label Rouge « Agneau de l’Adret » et éleveur ovin du côté de Champis, aujourd’hui à la retraite. Selon Agreste, la statistique agricole du gouvernement, la production de viande ovine était en recul de 6 % d’une année sur l’autre. Et en 2025, ce n'est pas mieux, les abattages peinent à redémarrer. L'agneau, un produit de luxe ? L’offre d’agneaux sur les étals a diminué, en partie à cause de la crise de la FCO, mais pas uniquement. « Les agneaux français sont recherchés, au point d’être parfois vendus avant même leur naissance. Grâce aux échographies, on peut même organiser le marché en amont », affirme l'ancien éleveur. Cette baisse de l’offre, a contribué à une hausse des cours, déjà en forte progression...
La suite est réservée à nos abonnés.