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Dératisation : rechercher une gestion durable des rongeurs

NUISIBLES / La dératisation est un pilier de la biosécurité. Pour lutter contre la prolifération des rats et souris en élevage, le recours aux anticoagulants devient difficile, notamment à cause de résistances comportementales et génétiques. L’Itavi propose de mettre en place une lutte intégrée plus durable alliant prévention, surveillance et contrôle.

Par L.G.
Dératisation : rechercher une gestion durable des rongeurs
©LG
Justine Grillet, chargée de mission prévention de la santé animale à l’Itavi.

Les exploitations sont infestées par trois espèces de rongeurs aux spécificités comportementales et écologiques différentes. Le plus répandu, le rat brun, qui s’installe près des sources de nourriture, qui préfère la végétation haute et qui creuse des galeries, ne sera pas combattu de la même façon que le rat noir et la souris domestique. Tous ces rongeurs génèrent des risques sanitaires. On recense 80 zoonoses transmises par contact et 35 maladies en élevage comme les salmonelloses, pasteurelloses, leptospiroses. Les rats sont également suspectés d’être vecteurs de poux rouges. Par ailleurs, ils sont responsables de pertes économiques non négligeables. On estime qu’une colonie de 100 rats et 100 souris peuvent occasionner un préjudice allant jusqu'à 3100 €/an ; les coûts étant dus aux dommages causés sur les infrastructures et les contaminations de l'aliment. Conclusion évidente pour Justine Grillet, chargée de mission prévention de la santé animale à l’Itavi, lors de sa présentation à Valence le 27 juillet : « Pour limiter ces impacts, il faut lutter contre les pullulations ».La lutte chimiqueOn a toujours recours aux raticides majoritairement. Utilis...

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