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EAU

Restriction des usages : « chaque année, cela devient de plus en plus compliqué »

Depuis fin juin, les arrêtés sécheresse se multiplient en Ardèche, faisant resurgir l'ombre de l’été caniculaire de 2022. Après deux saisons estivales plutôt pluvieuses, comment les agriculteurs irrigants s’adaptent-ils à des sécheresses de plus en plus fréquentes ? Rencontre avec deux exploitants du secteur du Doux.

Par Marine Martin
Restriction des usages :  « chaque année, cela devient de plus en plus compliqué »
©Sylvain_Serpollet
Sylvain Serpollet irrigue grâce à un enrouleur puisant dans l'eau du Doux.

Grégory Grangier est arboriculteur et maraîcher sur les communes d’Arlebosc et de Saint-Jean-de-Muzols. Il y cultive entre 30 et 35 hectares de fruitiers (cerises, abricots, mirabelles), 3 000 m² de légumes sous serre et 1,5 hectare de légumes en plein champ. Pour irriguer ses cultures, l’agriculteur a choisi de diversifier ses sources d’approvisionnement : forage, lac collinaire et pompage dans la rivière du Doux. Ce dernier mode d’irrigation, utilisé pour l’arrosage au goutte-à-goutte des légumes, est particulièrement vulnérable aux restrictions.Face à la vague de chaleur et à la sécheresse qui frappent le département depuis fin juin, un arrêté préfectoral de niveau « alerte » est en vigueur sur le bassin du Doux, et les limitations d’usage commencent à pleuvoir. « Chaque année, nous avons de gros soucis dès que les restrictions tombent. À cette période, les cultures sont déjà en place, car le planning de maraîchage d&eac...

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