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Lutte biologique

Des micro-guêpes pour sauver la myrtille sauvage de drosophila suzukii

Pour la première fois, mardi 8 juillet, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) a réalisé un lâcher de micro-guêpes ganaspis kimorum, élevés en laboratoire, sur une parcelle de myrtilles sauvages à Saint-Julien-du-Gua. L'objectif ? Lutter contre le fléau de la mouche drosophila suzukii qui ravage les baies, anéantissant parfois les récoltes. Très attendue, cette expérimentation redonne espoir à toute une filière, même si les premiers résultats d'acclimatation ne  pourraient être que dans quelques années.

Par Marine Martin
Des micro-guêpes pour sauver la myrtille sauvage de drosophila suzukii
De gauche à droite, Lucile Forot, élue référente petit fruits à la chambre d'agriculture, Nicolas Borowiec, ingénieur de recherche à L'Inrae, Léa Darmedru, assistante ingénieure à l'Inrae, chargée de l'élevage de ganaspis et Francis Giraud, président de l'association des myrtilles sauvages d'Ardèche.

Les yeux rivés sur le tapis de myrtilliers sauvages abrités sous les imposants châtaigniers, sur une parcelle de Saint-Julien-du-Gua, Francis Giraud, président de l’Association des myrtilles sauvages d’Ardèche, scrute les larves de drosophila suzukii. « Depuis quatre ou cinq ans, c’est un fléau : chaque année, on est envahis par cette mouche. À ce rythme-là, dans cinq ans, ce sera la disparition des cueilleurs de myrtilles », alerte-t-il. « C’est une course contre la drosophila suzuki qui pique les fruits mûrs, les rendant inconsommables. J’ai ramassé des myrtilles de fin juin jusqu’à début septembre. Aujourd’hui, on a quinze jours pour ramasser. Et encore… en variant les altitudes et en allant très vite », déplore-t-il. La myrtille sauvage, emblématique, façonne en partie l’identité de l’Ardèche. Mais surtout, elle représente un complément de revenu non négligeable pour de nombreux agriculteurs. Alors, ce mardi 8 ju...

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