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SOCIAL

Le Service de Remplacement, entre solidarité et défis quotidiens

Véritable acteur économique du territoire, le Service de Remplacement œuvre avant tout dans « un esprit de solidarité entre agriculteurs », peut-on lire sur leur site Internet. Pourtant, face à une crise économique qui n’en finit plus et à un rapport au travail en constante évolution, cette association profondément humaniste s’interroge.

Par Marine Martin
Le Service de Remplacement, entre solidarité et défis quotidiens
Grâce au Service de Remplacement, Rémi Gerland s'octroie une semaine de vacances par an. Son objectif serait d'arriver à en prendre deux. ©Rémi_Gerland

Un week-end et une semaine par an. C’est le temps de repos que parvient à se dégager Rémi Gerland, éleveur laitier à Vernoux, grâce au Service de Remplacement (SR). Cela peut paraître peu, mais c’est déjà beaucoup pour celui qui a repris la ferme familiale en 2013, d’abord en Gaec avec sa mère puis, à partir de 2021, en tant que seul gérant. Rémi Gerland s’estime chanceux, car ses parents, eux, n’ont jamais pris de vacances, « seulement quelques week-ends par-ci par-là, quand il y avait des mariages ». Il faut dire que, peut-être plus que toute autre filière, celle de la production de lait est intransigeante en matière d’astreintes. « S’il n’y a personne à la ferme, personne ne fera le travail. Il faut être à la traite deux fois par jour, charger la mélangeuse avec le tracteur et savoir manœuvrer pour aller nourrir les vaches, car il y a des endroits étroits », indique Rémi Gerland. Un travail qui de...

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