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ENTRETIEN

« Les vétérinaires ruraux dépendent aussi des éleveurs ! »

Déborah Prévost, vétérinaire rurale à Privas et vice-présidente du syndicat régional des vétérinaires d'exercice libéral, livre son analyse sur les difficultés à recruter des jeunes.

« Les vétérinaires ruraux dépendent aussi des éleveurs ! »
« Le salaire et le lieu compte finalement peu. Ce que veulent les jeunes vétérinaires, c'est être heureux dans le travail et d'y trouver du sens », affirme Déborah Prévost.

Comment expliquez-vous ce manque d’attrait pour la rurale ? Déborah Prévost : « C’est une tendance au niveau national, qui vaut aussi pour l’activité canine dans une moindre mesure. On vit un vrai changement sociétal, avec une jeune génération qui veut avant tout être heureux au travail, avec des horaires limités et une moindre pénibilité… Et finalement, le salaire et l’endroit où ils travaillent importent peu, tant qu’ils sont heureux au travail. Il est vrai qu’aujourd’hui, les vétérinaires ruraux ne comptent pas leurs heures ! Avec mon mari, qui est aussi mon associé, exercer la rurale est un réel engagement qui prend tout de temps et nous isole. Combien de fois nous avons dû quitter le restaurant ou partir de chez nos amis en plein milieu d’un repas pour une urgence ?! Les gardes et astreintes, la nuit et le week-end, sont une vraie contrainte que les jeunes, bien souvent, ne veulent plus assurer. » Que faire pour pérenniser les gardes e...

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