Sous tension financière, l'expérimentation agricole cherche à réinventer son modèle
Face à la baisse des soutiens publics et à la complexité croissante des appels à projets, les centres d'expérimentation agricole cherchent à repenser leur modèle économique. Qu’il s’agisse d’expérimentations fruitières ou de sélection génétique, tous partagent le même défi : assurer leur équilibre financier sans renoncer à leur mission d’innovation au service des filières.
En matière d’expérimentation, les centres ne reposent sur aucun modèle unique. C’est le constat dressé par Mathilde Jorel, coordinatrice du réseau Irefel, qui fédère 17 stations d’expérimentation en fruits et légumes implantées au coeur des bassins de production.« Les sources de financement sont très variables. Selon les structures, les cotisations des adhérents vont de 1 à 20 % », souligne-t-elle. Et ce gap est d’autant plus marqué concernant les financements publics et privés. En France, une station en monoculture peut compter 88 % de financements privés, émanant d’AOP et d’organisations de producteurs, contre 12 % de financements publics ; tandis que le rapport est complètement inverse pour une structure spécialisée en agriculture biologique. Des modèles économiques sous tension L’ancienne station expérimentale fruits Rhône-Alpes (Sefra), située dans la Drôme, illustre parfaitement les fragilités de ces financem...
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