FILIÈRE

Le plan régional maraîchage reconduit

« La filière légumes bouge et installe beaucoup. On retrouve des exploitations plus ou moins grandes, de moins d’un hectare à plus de 100 hectares avec différentes destinations de commerce », a annoncé Jean-Claude Darlet, le président de la chambre d’agriculture de l’Isère, lors de la signature de la reconduction du plan régional de la filière maraîchage, le 27 mai au Fontanil-Cornillon Et pour chacune de ces exploitations, le plan doit pouvoir répondre aux grands enjeux auxquels la filière est confrontée.

Quatre axes

Fabrice Pannekoucke, vice-président délégué à l’agriculture de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a expliqué que le plan régional de la filière maraîchage doit permettre de renforcer les groupements et accompagner les producteurs. « Il faut apporter un conseil technique aux exploitants », a-t-il précisé. Mais il est aussi question de communiquer au sujet de leurs pratiques, les maraîchers faisant de plus en plus l’objet de mécontentements vis-à-vis du voisinage et des élus. « Il faut que le plan soit à l’origine d’une meilleure connaissance du travail et qu’il aide les agriculteurs à expliquer aux riverains ce qu’ils font, comment et pourquoi », a-t-il ajouté. « L’attractivité des exploitations maraîchères, au regard du recrutement de salariés, doit être mise en avant », a expliqué le vice-président. Il est en effet nécessaire pour les producteurs de réussir à trouver de la main-d’œuvre qualifiée, mais aussi de la conserver. Enfin, le changement climatique concourt à la transition dans les exploitations et le plan de filière maraîchage doit accompagner cela. La gestion de l’eau est particulièrement concernée. « Les maraîchers ont besoin de systèmes d’irrigation adéquats et de matériels permettant d’économiser l’eau. » Pour mener à bien ces actions, 200 000 euros par an pendant quatre ans sont alloués au plan.

Vision périphérique

Le plan maraîchage doit ainsi « accompagner l’avenir de l’agriculture et l’aider à s’adapter aux besoins sociétaux et aux contraintes environnementales », a résumé Jean-Claude Darlet. Et pour montrer aux consommateurs que les produits maraîchers sont de qualité, « il est important de penser aussi à la chaîne de production qui couvre la restauration hors domicile, qui va des écoles primaires jusqu’aux Ehpad », a-t-il ajouté. Et de citer l’exemple du Département de l’Isère qui souhaite qu’en 2028 les cantines des collèges isérois consomment 100 % de produits locaux ou bio.

Morgane Poulet