À l’issue de consultations avec l’ONU à Genève (Suisse) concernant le renouvellement de l’accord d’Istanbul relatif aux exportations de céréales ukrainiennes en mer Noire (conclu en juillet 2022 pour 120 jours dans le contexte de la guerre en Ukraine), le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Serguei Verchinine a déclaré le 13 mars que la Russie « ne s’oppose pas à une nouvelle prolongation de l’accord après l’expiration de son deuxième mandat le 18 mars, mais seulement pour 60 jours ». Avant de préciser que « notre position future sera déterminée par les progrès tangibles dans la normalisation de nos exportations agricoles, non pas en paroles, mais en actes. Cela comprend les paiements bancaires, la logistique du transport, l'assurance, le dégel des activités financières et l'approvisionnement en ammoniac via l'oléoduc Togliatti-Odessa. » La Russie se plaint que le second accord relatif à l’exportation des engrais russes, également conclu en juillet 2022, ne soit pas encore totalement respecté en raison des sanctions occidentales. Sur ce point Serguei Verchinine a assuré que « les exemptions de sanctions pour les denrées alimentaires et les engrais russes annoncées par Washington, Bruxelles et Londres sont pour l'essentiel inactives ». « L’accord sur l'Initiative céréalière de la mer Noire implique au moins 120 jours de prolongation, la position de la Russie de le prolonger de seulement 60 jours contredit donc le document signé par la Turquie et l'ONU », a réagi Oleksandre Koubrakov, le ministre ukrainien des Infrastructures, sur Tweeter. Selon l’ONU, l’Initiative de la mer Noire qui a été renouvelée une première fois en novembre pour 120 jours, a jusqu’à présent permis d'exporter plus de 24 Mt de céréales visant ainsi à limiter une crise alimentaire mondiale.