Cet automne, la conjoncture favorable du prix du lait de vache inciterait les producteurs de lait à conserver leurs vaches pour produire et vendre plus de lait d’ici la fin de l’année.
En France, l’année pourrait s’achever sous de meilleurs auspices avec une collecte de lait en repli de 2 % sur un an, selon l’Institut de l’élevage. Les éleveurs ont réformé moins de vaches au mois de septembre dernier (- 17 %) et ils disposent aussi d’importantes quantités de fourrages de bonne qualité pour les nourrir. Mais si au début de l’année 2024, le prix du lait passe sous le seuil des 400 €/1 000 l, les producteurs ne manqueront pas de revoir la gouvernance de leur troupeau. En attendant, le prix des 1 000 litres en septembre est supérieur de près de 3 € à son niveau de l’an passé mais aussi à la moyenne européenne. Au mois d’août dernier (dernier chiffre connu), la marge laitière Ipampa sur coût total indicé (146 €/1 000 l) a même progressé de 21 €/1 000 l en un an. Alors qu’à l’échelle de l’Union européenne, les 1 000 litres de lait sont payés 100 € de moins que l’an passé. Pour autant, les producteurs français de lait livrent toujours moins de lait. « Le mois de septembre a été particulièrement éprouvant avec une chute brutale de la collecte (- 4,9 % / 2022), d’après nos estimations calculées à partir des sondages hebdomadaires de FranceAgriMer », avertit l’Institut de l’élevage. « Les conditions climatiques caniculaires ont été très préjudiciables à la productivité des vaches, notamment celles en début de lactation, plus sensibles aux fortes chaleurs. »