CHRONIQUE OVINE
Ne pas allonger la durée des lactations

Mylène Coste
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Ne pas allonger la durée des lactations
Il n’y a pas d’économie notable de concentré à attendre chez les agneaux en bergerie en allongeant la lactation. Crédits photo : Ciirpo.

Pour les agneaux, le premier mois d’allaitement est déterminant. Les quantités de concentré qu’ils consomment jusqu’à l’abattage se jouent à cette période. Il est donc primordial de bien alimenter les brebis au risque de distribuer encore plus de concentré aux agneaux. En revanche, prolonger la lactation des brebis en bergerie au-delà de 70 jours n’apparaît pas judicieux compte tenu du contexte de prix des aliments. Selon les résultats de trois essais réalisés à la ferme expérimentale de Carmejane (Alpes-de-Haute-Provence), un allongement de la lactation de 30 jours se traduit par une économie de concentré de l’ordre de 4 kg par agneau alors que les brebis ont consommé 12 kg d’aliment en plus.

Conserver les brebis en bon état à l’herbe

Lorsque les lactations sont réalisées à l’herbe et donc sans complémentation pour les brebis, un sevrage tardif est une solution pour économiser du concentré chez les agneaux. L’allaitement peut se prolonger jusqu’à 120 jours voire davantage. Il faut toutefois rester vigilant à ce que les brebis ne maigrissent pas trop. Sachant qu’il faut 40 kg de céréales pour faire prendre un point de note d’état corporel en bergerie, la remise en état pour la mise à la reproduction serait en effet coûteuse si les brebis ne disposent pas d’herbe à ce moment-là.

Laurence Sagot, Institut de l’élevage-Ciirpo