À l’occasion de l’assemblée générale d’Intercéréales (interprofession céréalière) le 14 novembre, son président Jean-François Loiseau s’est interrogé sur le schéma directeur adopté par le gouvernement en matière d’agriculture et d’agroalimentaire dans les années à venir.
« Que souhaite l’État, lorsqu’au moment où nous parlons, il nous demande à la fois d’augmenter la production alimentaire, de stocker du carbone tout en ayant moins de terres agricoles ? » Et de se désoler de la diminution des moyens de production, alors que 30 millions de tonnes de biomasse supplémentaires seront nécessaires à l’avenir. Jean-François Loiseau a également évoqué le besoin qu’éprouve la filière à disposer d’un « cadre » face aux changements technologiques auxquels le monde fait face, et ce pour « ne pas passer à côté du train en marche ». Si l’innovation est, selon Intercéréales, permanente dans les métiers de la production de la collecte et de la première et deuxième transformation, elle se doit d’être « accompagnée d’une vision stratégique majeure alors qu’il n’en existe plus depuis 25 ans », selon lui. Malgré une année pleine de changements, la France maintient néanmoins son rang de septième exportateur de céréales au monde avec 28 millions de tonnes exportées en 2022-2023 pour une valeur de 10 milliards d’euros, dernière le Canada et devant l’Inde, souligne Maxime Costilhes, directeur général d’Intercéréales. En matière de blé tendre, « la France confirme son leadership », puisqu’elle reste le premier producteur et exportateur européen. Il s’agit de la céréale la plus exportée par la France avec 16,6 Mt, dont 6,4 à destination de l’Union européenne et 10,2 vers les pays tiers.