MACHINISME
Pulvérisateurs : zoom sur les nouveautés en viticulture

Caffini / L’intensité du flux d’air s’adapte au volume de feuillage
Crédit : Caffini

Caffini / L’intensité du flux d’air s’adapte au volume de feuillage

Le constructeur italien Caffini lance le Synthesis Smart Hybrid, un système de pulvérisation intelligente qui s’adapte au volume de feuillage. Le système repose sur des jets portés combinés à un flux d’air tangentiel et à des porte-buses à technologie PWM. Deux capteurs à ultrasons (ou plus) en amont mesurent l’épaisseur de feuillage et modulent en fonction l’intensité du flux d’air grâce à un entraînement électrique de la turbine de ventilation. Il adapte également la quantité de bouillie, grâce à la technologie PWM (Pulse Width Modulation, pour modulation de largeur d’impulsion) qui permet par un mécanisme d’ouverture/fermeture à haute fréquence de faire évoluer fortement le dosage sans impacter la taille des gouttelettes.

Calvet / Tangentielle et autres rampes
Crédit : Calvet

Calvet / Tangentielle et autres rampes

L’offre en pulvérisateurs s’élargit avec une diversification des rampes. Calvet propose une offre de rampes de type tangentiel ainsi que les appareils traînés Eco + Arrière (800 l, 1 000 l, 1 500 l et 2 000 l) et les portés (400 l et 600 l). Tournant au régime de 2 000 tr/min, les deux turbines en aluminium disposent de porte-jets simples avec antigoutte, d’un réglage facile des diffuseurs en hauteur, d’un écartement symétrique hydraulique de série et d’une bande lumineuse led sur toute la hauteur pour contrôler la qualité de pulvérisation. Deux hauteurs de rampe (150 cm et 180 cm) sont proposées sur les deux plus grands modèles. Ajoutons que le refroidisseur d’huile est de série. Calvet propose également une rampe spéciale pergola sur les Eco + Arrière. Elle se compose de deux canons et de deux mains à quatre doigts, alimentés par une turbine en inox de diamètre 500 mm avec roue libre. Enfin, pour les pépiniéristes, Calvet propose un appareil porté de 600 l doté d’une rampe repliable sur laquelle sont fixées dix mains orientables (deux par rang).

Carrarospray / Un pulvé tangentiel porté interligne pour les vignes étroites
Crédit : François Duboz

Carrarospray / Un pulvé tangentiel porté interligne pour les vignes étroites

En collaboration avec François Duboz, de la concession jurassienne Vallet Sas Viticole, Carrarospray a développé une gamme de pulvérisateurs portés tangentiels pour les vignes étroites à partir de 1,30 m d’interrang. Elle se décline en deux modèles TGP200 et TGP300, de 200 et 300 l de capacité. Dotés d’un châssis galvanisé, ces appareils disposent de deux turbines verticales, contenues dans un gabarit ramassé. Affichant un porte-à-faux de moins de 1,10 m, le pulvérisateur ne dépasse pas 81,5 cm de large, 73 cm au niveau des turbines tangentielles. Le remplissage de la cuve se réalise par le trou d’homme. L’entraînement peut s’effectuer par la prise de force du tracteur, qui anime alors la pompe à membranes Comet APS 71 délivrant 70 l/min, ainsi que la pompe hydraulique. Le pilotage se fait depuis un boîtier au-dessus du pulvé pour les tracteurs sans cabine, depuis un boîtier électrique pour les modèles à cabine. Carrarospray et Vallet Sas Viticole ont également décliné une version à simple ou double turbine pour tracteur enjambeur. En option, ces pulvérisateurs peuvent recevoir des capteurs à ultrasons qui pilotent automatiquement l’ouverture et la fermeture des buses, en fonction de la présence ou non de végétation (début de cycle, manquant, bout de rang) devant ces dernières.

Chabas / Du pneumatique au jet porté en quelques clics
Crédit : Chabas

Chabas / Du pneumatique au jet porté en quelques clics

Passer de la pulvérisation pneumatique au jet porté (et inversement) en quelques clics et quelques secondes sans quitter son siège : c’est ce que propose Chabas avec l’option Click Zone. Piloté depuis un boîtier en cabine, le système s’appuie sur un double circuit avec des buses antidérive d’un côté et des diffuseurs de l’autre : l’opérateur n’a pas à sortir de cabine et encore moins à toucher de vannes manuelles. Un jeu de vannes motorisées permet de passer facilement de l’un à l’autre des circuits, notamment pour se mettre en conformité avec les contraintes réglementaires des ZNT. Cette option sera proposée sur les machines neuves, mais également adaptée sur des pulvérisateurs existants.

Pellenc / Un pulvérisateur 7 rangs
Crédit : L. Vimond

Pellenc / Un pulvérisateur 7 rangs

Pellenc HD lance, sur son nouveau tracteur enjambeur 140 de 80 ch, un nouveau pulvérisateur sept rangs, en complément de son modèle 5 rangs. Cet appareil dispose d’une circulation continue et de la technologie de porte-buses à pulsation PWM combinée à des buses à fente classique. Cette technologie de porte-buses permet de couper individuellement chaque buse, donc chaque rang, et de moduler le dosage sur chaque buse pour l’adapter à la vitesse d’avancement. Le repliage de la rampe sur deux plans différents permet d’avoir un gabarit routier compact.

Pulvérisation S21 / La rampe tangentielle évolue
Crédit : Pulvérisation S21

Pulvérisation S21 / La rampe tangentielle évolue

Pulvérisation S21 fait évoluer sa gamme de pulvérisateurs tangentiels. Auparavant conçues en inox soudé, ces rampes sont dorénavant construites en aluminium non soudé, tout comme les carters de ventilation redessinés pour améliorer le vortex. Le constructeur conserve le montage des turbines tangentielles à deux modules par côté, les deux modules supérieurs, orientables, étant placés plus en avant pour ne pas interférer avec les modules inférieurs au niveau des flux d’air. Pour le traitement du début de végétation, les modules du haut peuvent être désactivés pour réduire l’utilisation d’huile et la consommation de puissance et de carburant.

Yanmar / Un robot pour la pulvérisation viticole
Crédit : Yanmar

Yanmar / Un robot pour la pulvérisation viticole

Il s’appelle YV01. Dévoilé au Viteff, le robot enjambeur de pulvérisation de Yanmar est un engin autonome motorisé par un bloc essence de 800 cm3 délivrant 27 ch et animant des chenilles. Offrant un dégagement sous châssis de 1,40 m, l’engin pèse une tonne à vide et se transporte sur une remorque ou une camionnette de moins de 3,5 t. Le YV01 peut évoluer dans les pentes jusqu’à 45 % et les dévers jusqu’à 19 %. Pour se guider, le robot est doté de deux lidars, de deux sonars, d’antennes GPS RTK, et de pare-chocs pourvus de capteurs pour détecter les éventuels obstacles. Toute l’intelligence est logée dans la partie supérieure. Le moteur et l’avancement sont situés dans le flanc gauche ; la cuve de pulvérisation de 200 litres dans le flanc droit, soit de quoi traiter un hectare. Son réservoir de 19 litres lui assure une autonomie de 4 heures de travail environ, selon la pente.  Du fait de la réglementation, une télécommande est fournie pour l’opérateur qui doit rester à une distance suffisamment proche, sans quoi le robot stoppe. Il est programmable et pilotable depuis une application sur smartphone. Ne dépassant pas pour l’instant 4 km/h, l’engin est doté de deux descentes de pulvérisation traitant un rang complet et deux demi-rangs. Compter deux heures pour travailler un hectare. Yanmar a fait le choix d’électriser la solution appliquée, tablant notamment sur l’électrostatisme pour réduire la dérive et améliorer la dépose des gouttes sur les feuilles. À terme, il sera possible de démonter les deux descentes, ainsi que la cuve, et d’atteler d’autres appareils, tels que des outils de travail du sol interceps. Le constructeur nippon a déjà posé ses valises dans le vignoble champenois, avec un bureau à Épernay. Toute la saison 2021, des prototypes ont été testés dans les vignes. Yanmar entend peaufiner le développement de l’engin en 2022, avant une commercialisation en 2023 limitée à 30 machines. Son prix ne devrait pas dépasser 100 000 euros. À plus long terme, une version à animation électrique pourrait voir le jour.