ÉQUIPEMENT
Comment bien entretenir son semoir ?

Pauline De Deus
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Afin d'assurer leur longévité et leur efficacité, les semoirs nécessitent un entretien minutieux. Quelques conseils pour garder un matériel en bon état.

L'achat d'un semoir a un coût. Pourtant, il est difficile de se passer de cet outil essentiel. Mais comment lui assurer une durée de vie maximale et qu’il garde la même efficacité dans le temps ? Tout d'abord, le soin à apporter à son semoir commence dès sa mise au placard à la fin de la saison des semis. En effet, pour rester un bon état, un semoir doit être nettoyé. « Il faut effectuer un nettoyage complet, de préférence à l'air, explique Damien Gayet, chargé de mission agroéquipement et numérique à la fédération régionale des Cuma Auvergne-Rhône-Alpes. Puis, il faut stocker son semoir au sec et à l'abri de la lumière afin de se prémunir de la rouille, du vieillissement des pièces en plastique, de la condensation… Les tuyaux en PVC peuvent par exemple devenir secs et cassants sous l'effet des UV », ajoute-t-il.

Des contrôles simples mais rigoureux

Ensuite, lorsque l'on prépare sa saison de semis, il est nécessaire d'effectuer un contrôle visuel, certes simple mais qui doit être méticuleux pour assurer ensuite l'efficacité du semis. Avec bien sûr quelques variantes en fonction du type de semoir. Dans tous les cas, il faudra bien vérifier le système de mise au sol de la graine, que ce soit par soc ou par disque, afin de pouvoir remplacer la pièce si nécessaire. « Sur un semoir mécanique, les contrôles sont forcément plus simples car il y a moins de points de contrôle », relève notamment Damien Gayet. Il s'agit de s'assurer que le système de réglage volumétrique fonctionne bien, avec la vérification des deux systèmes qui assurent cette régulation : une trappe en bas de la trémie qui s'ouvre pour laisser passer un certain volume et la roue de distribution qui va piocher la graine dans cette réserve, qui fait plus ou moins de tours. Les deux doivent être en bon état et bien réglés. Ensuite on examinera les tubes de descentes qui amènent la graine au sol, qu'ils soient bien connectés à la fois au réservoir et à la fois à l'élément semeur en bas et qu'ils ne soient pas abîmés ou percés. Pour un semoir pneumatique, il faudra ajouter à ces étapes une vérification de l'alimentation de la turbine. Et apporter un soin tout particulier à la recherche de toute fuite, humidité ou point bas, dans la tuyauterie qui empêcherait le transport de la graine.

Des réglages nécessaires pour un semis régulier

Afin d'assurer la régularité des rangs et des espacements inter-rangs, « il faudra également vérifier le châssis et l'écartement du rang. Souvent le système est fixé par des systèmes d'écrous qui peuvent se desserrer et ainsi entraîner un écartement anormal entre les rangs », explique Damien Gayet. De la même façon, les semoirs monograines ou multigraines avec un volume de graines à l'hectare nécessiteront une vigilance toute particulière. « Il faudra vérifier les systèmes d'aspiration, de sélection et de distribution de la graine ». Ceux-ci sont centraux pour assurer la régularité du semis, via la roue d'entraînement dont la pression doit être précisément réglée afin de ne pas avoir de perte de semences coûteuses et inutiles. L'ensemble de ces réglages devront être vérifiés et ajustés au champ.

Enfin, pour une longévité maximale de son matériel, Damien Gayet conseille de limiter sa vitesse de travail, qui a tendance à accélérer l'usure du matériel par effet de frottement.

L.P

Un bon stockage et un entretien optimal garantissent la longévité et l'efficacité de son semoir. ©ITB