FOURRAGES /
Une saison déjà bien avancée

FOURRAGES / Réserves en eau des sols, solutions d’adaptations… Voici l’Info’Prairie de la semaine !

Une saison déjà bien avancée

L’état des réserves en eau des sols est au plus bas sauf dans certains secteurs de la montagne. La pousse de l’herbe se ralentit et passe de 33 kg MS/ha/jour à 29 kg.

Les prairies avancent toujours et le stade pleine floraison est atteint sur prairie naturelle à 700-800 m d’altitude. A 1000 m, les foins précoces peuvent être entamés, gages de qualité nutritive. A 1300 m, le stade épiaison est atteint sur les prairies permanentes précoces : l’enrubannage est possible et souhaitable dès que possible pour obtenir des fourrages de qualité, à moduler en fonction de la quantité disponible. 

La semaine devrait se rafraîchir un peu en montagne. Une dégradation est annoncée à partir de mercredi et surtout jeudi : les cumuls de précipitations devraient osciller entre 25 et 35 mm.

Préconisations

Au pâturage, la croissance de l’herbe permet d’alimenter 2 UGB/ha sans complémentation, il faut donc 50 ares/UGB pour alimenter les animaux, soit 20 ha de pâturage tournant pour 40 UGB. En dessous de ce seuil, il est nécessaire de prévoir une complémentation en fourrage et de surveiller les parcs pour vérifier les volumes d’herbe disponibles (voir photos ci-dessous). Pour ceux qui ont enrubanné tôt en montagne (15-20 mai), il est possible d’intégrer les repousses derrière ensilage dans le tour de pâturage 15-20 jours après la coupe.

Dans les parcelles à stocks, le stade ensilage (750°C) est atteint à 1300 m : la météo n’est pas propice aux chantiers cette semaine, il est nécessaire de décaler les fauches et attendre une période plus clémente. C’est d’ailleurs le cas sur tous les secteurs. Sur les prés tardifs d’altitude, on peut attendre 850°C pour enrubanner.

Emmanuel Forel,
conseiller Agronomie-Fourrages

Plus d’infos sur https://extranet-ardeche.chambres-agriculture.fr/cultures/fourrages/bulletin-info-prairies/
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Gérer de l’herbe sans se faire déborder et sans sur-pâturer... Pas si simple !

Le pâturage est la rencontre du ruminant et de la pousse de l’herbe en forte croissance au printemps. Pour maintenir une herbe de qualité et étaler la pousse, l’observation des volumes disponibles est importante. Si les mesures de croissance proposées par Adice sont précieuses (mesures précises à l’herbomètre), chacun peut se « faire l’œil » en observant l’état de ses parcs.

Si en moyenne la hauteur correspond à la photo 1, les animaux ont de l’avance sur l’herbe : limiter le pâturage ou le temps de présence et assurer une complémentation suffisante.

Si en moyenne la hauteur correspond à la photo 3, c’est l’herbe qui est en avance : diminuer la complémentation, augmenter le temps de pâturage, ou débrayer une parcelle (enrubannage, pâture par un autre lot…).

L’idéal serait de maintenir en permanence une hauteur correspondant à la photo 2 : on assure l’ingestion des animaux tout en maintenant une croissance active. La surface disponible au pâturage conditionne alors le niveau de complémentation.