FORMATION
La Coopération agricole et Vivea signent une convention de partenariat v2
AURA / Le 27 octobre, la Coopération agricole organisait un point presse pour officialiser la signature de son partenariat régional avec Vivea. L’évènement a aussi permis de revenir sur l’impact de la crise du coronavirus pour le secteur coopératif et de présenter sa plateforme de propositions d’avenir.
Mardi 27 octobre, la Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes a signé une convention de partenariat avec Vivea, organisme de gestion des fonds de la formation professionnelle d’environ 550 000 actifs non-salariés des secteurs de l’agriculture, du paysage, de la forêt et équestre. Sur le périmètre régional, Vivea forme chaque année près de 14 000 agriculteurs. Conclue pour une durée de trois ans, cette convention doit permettre de faire de la formation professionnelle un outil stratégique qui permette de mieux accompagner les projets des coopératives à l’avenir. Désireuses de parvenir à augmenter le taux d’accès à la formation des coopérateurs, les deux entités travailleront notamment à repérer plus efficacement les besoins en compétences de chacun pour offrir un accompagnement plus ciblé.
L’engagement des coopératives
Alors que la rencontre était organisée à la veille de l’annonce par le président de la République d’un nouveau confinement pour le pays pour faire face à l’épidémie de Covid-19, Dominique Chargé, président national de la Coopération agricole, est revenu sur l’impact de la crise sanitaire et du premier confinement sur le réseau coopératif. « Il faut souligner l’engagement de tous nos coopérateurs durant cette période, ils ont permis l’approvisionnement alimentaire de notre pays et montré qu’ils étaient indispensables à la continuité de la nation. Les surcoûts liés notamment à la mise en place des mesures barrières ont été nombreux et les pertes de marché et de trésorerie ont été importants. Aujourd’hui plus que jamais, la coopération soutient les filières mais les difficultés perdurent et nous avons besoin de l’aide des pouvoirs publics », a-t-il déclaré.
A ce sujet, le président de la Coopération agricole a exprimé sa satisfaction par rapport aux mesures contenues dans le plan de relance du Gouvernement tout en rappelant que « deux préoccupations restent encore à éclaircir : l’accès à ces mesures par la constitution d’appels d’offre et la durée du plan de relance, prévu initialement pour deux ans alors qu’il faudrait envisager un accompagnement dans la durée sur cinq ou dix ans ».
Se projeter sur le long terme
Patrice Dumas, président de la Coopération agricole en Auvergne-Rhône-Alpes, a poursuivi en rappelant l’importance pour le réseau coopératif de se projeter sur le long terme. « L’objectif que nous nous sommes fixés pour les années à venir est de parvenir à une meilleure distribution des produits alimentaires, pour faire simple de passer de flux poussés à des flux tirés ». De la théorie à la pratique, Patrice Dumas s’est arrêté sur la plateforme de trente mesures d’avenir portées par la Coopération agricole. Quatre axes de progrès y ont été définis : restaurer la souveraineté alimentaire française et européenne ; se servir du modèle coopératif pour structurer les filières et amorcer la transition agroécologique ; financer une décarbonation des productions et promouvoir le « produire en France » pour une alimentation saine et durable accessible à tous.
Pierre Garcia
Reconfinement : coops et PME demandent des mesures supplémentaires
Au lendemain de l’annonce d’un nouveau confinement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, les coopératives et les PME agroalimentaires, inquiètes, ont réclamé au gouvernement de nouvelles mesures afin de les soutenir. La Coopération agricole et la Feef (PME agroalimentaires), au travers de communiqués respectifs du 29 octobre, ont demandé de renforcer les dispositifs de soutien aux fournisseurs de la restauration hors domicile, alors que les restaurants ont été sommés de fermer leurs portes le soir-même. Toutes deux veulent également un « moratoire sur les pénalités logistiques » afin de tenir compte des perturbations des modes de consommation que la période va générer. De leur côté, les coopératives souhaitent « développer des aides au stockage privé afin de sécuriser les productions qui ne trouvent plus de débouchés et éviter toute perte et tout gaspillage alimentaire ». Quant à la Feef, elle demande que pour les PME les accords conclus pour 2020 dans le cadre des négociations commerciales soient prolongés pour l’année 2021. L’objectif est de « permettre une continuité sereine du commerce et un redémarrage rapide de l'activité au 1er janvier 2021 », justifie-t-elle.