FDSEA

Une nouvelle équipe à la tête de la FDSEA

L’équipe du bureau de la FDSEA de l’Ardèche a été en partie renouvelée, à l’issue d’un conseil d’administration qui se tenait le 7 avril à Privas. Parmi ses ambitions figure « la défense d’une agriculture économiquement viable », rappelle Christel Cesana, fraichement reconduite dans ses fonctions de présidente de la FDSEA, mais aussi celle d’une « politique de sécurisation et de souveraineté alimentaire », en valorisant les productions locales et les spécificités agricoles des territoires. « Nous faisons beaucoup d’efforts depuis une vingtaine d’années sur nos façons de produire en essayant d’être rentable, mais l’acte d’achat n’est pas au rendez-vous. » Une attention particulière est portée sur la hausse du prix des intrants et à sa difficile répercussion dans les prix de vente des producteurs (Egalim, négociations commerciales…). 

« Travailler le lien entre agriculture et société »

« Nous avons besoin que les consommateurs nous soutiennent sur l’acte d’achat mais aussi sur des sujets de société plus larges, comme l’eau, l’utilisation des produits phytosanitaires, le loup… », poursuit Christel Cesana. Un besoin de reconnaissance et de soutien que la nouvelle mandature FDSEA entend cultiver via des campagnes de communication positive, marquante et décalée auprès du grand public. « Il est important de travailler le lien entre agriculture et société, créer une dynamique pour faire parler de nous dans un maximum d’événements ardéchois », poursuit le secrétaire général Benoît Nodin. 

Dans cet optique, les événements festifs traditionnellement organisés par les sections spécialisées du syndicat se poursuivront encore cette année, avec notamment la Fête de la transhumance prévue le 11 juin à Jaujac et la Fête des chevaux de trait le 6 août à Mirabel. En septembre 2024, c’est le Salon de l’agriculture ardéchoise qui fera son grand retour pour une troisième édition. L’an passé, il avait attiré près de 8 000 visiteurs au Domaine du Pradel. « Ces journées sont importantes », précise Mickaël Giraud, trésorier de la FDSEA. « Au-delà du fait qu’elles soient très appréciées du grand public, nous pouvons y faire passer des messages. Nous faisons du bon travail dans nos exploitations, nous devons absolument mieux le montrer. » Jérôme Volle, 2^e vice-président, d’ajouter : « Nous devons aussi savoir parler de réussite si nous voulons, demain, attirer du monde en agriculture, que ce soit sur le renouvellement des générations et l’emploi saisonnier. »

Les dossiers majeurs de la nouvelle mandature

De nombreux dossiers sont actuellement sur la table de la nouvelle mandature : la prédation à l’approche de la mise à l’herbe des troupeaux ovins, l’accès à l’eau et au stockage hivernal ou automnal face à la sécheresse, l’inflation du prix des intrants, la conjoncture du bio, notamment en lait. « L’eau est un dossier majeur pour les années à venir », indique Benoit Nodin. « À la suite des Assises de l’eau de l’Ardèche qui se sont déroulées dernièrement, la FDSEA devra être présente pour représenter la profession agricole et faire en sorte qu’elle ne soit pas oubliée dans les orientations à venir, notamment sur un plan d’avenir de sécurisation et augmentation de la ressource. » 

Les élus FDSEA se montreront également très vigilants sur la préservation des terres agricoles et l’accès au foncier, notamment pour les jeunes, ainsi que sur les dossiers de l'emploi et de la formation. « Le recrutement est de plus en plus difficile dans nos métiers, il faut se structurer sur l’emploi pour permettre une mise en relation employeurs/salariés plus efficace, mais aussi dynamiser notre relation avec nos organismes de formation pour favoriser des formations de plus en plus adaptées avec les besoins du terrain. Cela va de pair avec la promotion des métiers auprès des publics jeunes pour faire émerger des vocations », poursuit le secrétaire général de la FDSEA.

Face à l’interdiction de produits phytosanitaires, plus particulièrement le phosmet, « nous sommes également très attentifs sur l’interdiction d’importation et de vente de cerises traitées avec cette molécule et demandons une équité dans sa globalité », déclare Christel Cesana. « Ce serait la décroissance de notre agriculture. »