PÔLE IRRIGATION
Irrigation : quelles marges de manœuvre pour des pratiques optimisées

C’est une nouveauté de l’édition 2023 du Salon Tech&Bio : la présence d’un pôle spécifiquement dédié à l’irrigation.

Irrigation : quelles marges de manœuvre pour des pratiques optimisées
Sur le stand du pôle irrigation sera notamment détaillée l’utilisation des sondes capacitives qui permettent de mesurer l’humidité du sol et la quantité d’eau présente ©Milancha Babity (CA26)

« Nous partons de deux constats : compte tenu du coût de l’énergie, l’eau d’irrigation est de plus en plus chère et depuis plusieurs années, les contraintes liées aux restrictions saisonnières ou à des contraintes sur les volumes prélevables pour certains bassins sont de plus en plus fortes. Or, on ne pourra pas se passer d’irrigation pour produire. Le pôle irrigation a donc pour mission d’apporter des réponses aux agriculteurs pour optimiser leurs pratiques et rechercher des marges de manœuvre », explique François Dubocs, conseiller spécialisé dans ce domaine à la chambre d’agriculture de la Drôme et responsable du pôle. Durant les deux jours du Salon, des interventions de trente minutes seront proposées à plusieurs reprises sur le stand du pôle irrigation autour de trois thématiques : le bilan hydrique, les sondes capacitives, l’amélioration du stockage de l’eau dans le sol. « La chambre d’agriculture du Loiret présentera notamment le bilan hydrique en ligne qu’elle a développé depuis plus de dix ans. Cet outil, baptisé Net-Irrig, fait l’objet d’une nouvelle version coconstruite avec la start-up Seabex et est désormais disponible dans toute la France. Cet outil d’aide à la décision est aussi efficace que les sondes mais sans matériel à installer dans la parcelle », indique François Dubocs.

Sondes capacitives

Côté matériel justement, Eric Faure, conseiller spécialisé en irrigation à la chambre d’agriculture des Pays de Loire, détaillera l’utilisation des sondes capacitives qui permettent de mesurer l’humidité du sol et la quantité d’eau qui y est présente. Tout comme les sondes tensiométriques, elles apportent des éléments de réponse pour piloter l’irrigation (démarrage, reprise après pluie, efficacité de l’irrigation, dernier tour d’eau de la campagne…).

Enfin, François Dubocs apportera un éclairage sur le stockage de l’eau dans le sol, autour de deux questions : ce que le sol est capable de retenir et comment améliorer cette capacité. Il abordera notamment les aspects structure du sol et circulation de l’eau, l’importance des couverts végétaux, le rôle de la matière organique (MO)… « Sur ce dernier point, nous reviendrons sur les essais Arvalis / Inrae pour mesurer l’impact réel de l’enrichissement en matières organiques (MO) sur le stockage de l’eau », précise le conseiller, qui fournira aussi aux visiteurs des éclairages sur comment mieux estimer la réserve utile des sols.

« Si on veut gérer correctement l’irrigation, on peut difficilement se passer d’outils d’aide à la décision, sinon on intervient de manière un peu empirique, selon des habitudes, des expériences », affirme François Dubocs. Ces outils seront à découvrir sur le pôle irrigation du Tech&Bio et sur les stands des exposants.

Sophie Sabot