COIRON
Coiron : la Région s'engage pour un nouveau plan pastoral

Le vice-président de la Région en charge de l’agriculture a été reçu par les éleveurs, à Berzème. S’il ne s’est pas avancé sur les montants, Fabrice Pannekoucke a promis l’entier soutien de la Région pour la mise en œuvre d’un 2e plan pastoral sur le Coiron.

Coiron : la Région s'engage pour un nouveau plan pastoral
Le plan pastoral du Coiron a permis de rouvrir une centaine d'hectares au pastoralisme, contribuant à la dynamique agricole, à la préservation de la biodiversité, à la lutte contre les incendies mais aussi à l'économie locale.

100 ha rouverts à l’activité pastorale, bénéficiant à près de 80 éleveurs, et 1,2 million d’euros de retombées directes sur l’économie locale… C’est mission accomplie pour le 1er plan pastoral du Coiron, qui s’est achevé en 2022. Poursuivre dans cette lancée et continuer à irriguer tout un territoire1, c’est ce que demandent les éleveurs qui ont sollicité Fabrice Pannekoucke pour un nouveau plan. Pour 2017-2022, la Région a contribué à hauteur de 330 000 €. « On vous sollicite aujourd’hui pour aller jusqu’à 380 000 € », a tenté Jean-François Crozier, co-président de l’association pastorale du Coiron. Une demande bien entendue par l’élu régional, qui a répondu : « On trouvera un équilibre entre ces deux montants. Soyez en tout cas assurés du soutien de la Région ».

Des animations dans les écoles

La réussite du plan pastoral du Coiron doit avant tout à son aspect concret : « Les éleveurs ont pu faire des aménagements qu’ils n’auraient pas forcément faits sans ce plan : abreuvement, contention, clôtures, pistes d’accès… », indique Bernard Cholvy, co-président de l’association pastorale. Le plan a aussi des effets concrets dans la lutte contre les incendies et la préservation de la biodiversité, comme l’a souligné le député Fabrice Brun « Valoriser le pastoralisme, c’est valoriser les prairies naturelles qui sont les meilleurs capteurs de carbone. »

Moins lié à la production, le volet communication du plan a permis de mener de nombreuses actions auprès d’une vingtaine d’écoles du territoire et de nouer un partenariat avec le lycée agricole du Pradel. Fabrice Brun note : « Le plan pastoral a permis de reconquérir des espaces, de la capacité productive, mais aussi le cœur des Ardéchois ! » L’ambition du prochain plan pastoral est de pousser les portes des collèges.

La dynamique pastorale menacée par le loup

Le retour du loup sur le Coiron, depuis plusieurs années déjà, suscite de profondes craintes sur l’avenir du pastoralisme. « À lui seul, le loup peut compromettre tout ce dynamisme agricole », craint Matthieu Salel, vice-président du Département en charge de l’agriculture.

Sur le sujet, Fabrice Pannekoucke est ferme : « Là où il y a du pastoralisme, le loup n’a pas sa place. On le voit bien : toutes les mesures mises en place pour l’endiguer dans les Alpages n’ont servi à rien. Les dépenses liées à la prédation n’ont pas cessé d’augmenter, accompagnant la hausse du nombre d’attaques. Et on n’a rien réglé ! »

Mylène Coste

1. Le plan pastoral du Coiron recouvre un territoire à cheval sur les communautés de communes Berg et Coiron, 

« Tous les deux ans, on paye pour le loup le prix d’un hôpital public »

Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région délégué à l'agriculture et aux espaces valléens.

Le Coiron en quelques chiffres

2700 vaches

10 000 brebis

2000 chèvres