MAEC
Deux projets agro-environnementaux et climatiques adoptés

Lundi 5 décembre, les nouveaux PAEC ardéchois ont été validés par la Draaf. Une bonne nouvelle qui ouvre la voie à des engagements aux MAEC pour les agriculteurs. Mais cette fois, les places pourraient être chères... 

Deux projets agro-environnementaux et climatiques adoptés

Forêts, prairies, lacs, tourbières, falaises... En Ardèche, les paysages naturels sont aussi enchanteurs que spectaculaires. Une richesse biologique et paysagère que l'on doit, en partie, à une agriculture toujours active et soucieuse de l'environnement. C'est donc en toute logique que l'Ardèche prend part, depuis 7 ans, aux mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) mises en place dans le cadre du second pillier de la PAC.

MAEC, PAEC, c'est quoi ?

Ces MAEC permettent d'apporter un soutien technique et financier aux exploitations qui s'engagent dans des pratiques de maintien de ces riches milieux écologiques. L'engagement, entériné par la signature d'un contrat, est valable pour plusieurs années.

Mais pour pouvoir prétendre à ces MAEC, chaque territoire doit créer son propre projet agro-environnemental et climatique (PAEC), en accord avec les spécificités locales. Les associations environnementales, syndicats de rivière, parcs naturels régionaux, collectivités et le monde agricole travaillent main dans la main pour mettre sur pied ce type de projet.

Entre 2015 et 2022, trois PAEC ont été mis en place en Ardèche, avec la participation de plus de 200 exploitations. Grâce à un accompagnement, elles ont pu améliorer leurs pratiques que ce soit sur les traitements phytosanitaires, le pâturage, la fertilisation ou encore la fauche. En retour, elles ont reçu une indemnisation allant de 300 à 10 000 euros par an (4 à 5000 euros en moyenne). 

Dédié aux zones sensibles

Le 5 décembre dernier, la Draaf a validé les deux nouveaux PAEC du territoire. Désormais on trouvera d'un côté le PAEC Nord-Ardèche et de l'autre le PAEC Mézenc Vivarais. Dans chacun de ces projets, des milieux spécifiques ont été ciblés (prairies naturelles, béalières, landes et parcours...). Les agriculteurs qui travaillent sur ces milieux pourront donc s'engager dans les MAEC.

Mais attention, seules certaines zones sensibles sont éligibles : les sites Natura 2000, les zones humides, les espaces naturels sensibles, ou encore les zones sur lesquelles des espèces menacées bénéficiant d'un plan national d'action (PAN) ont été identifiées.

Un budget limité

Cette année, toutefois, les MAEC ont été victimes de leur succès : plus de 200 millions d'euros ont été demandés par différents territoires de la région, alors que l'enveloppe dédiée aux PAEC en Auvergne-Rhône-Alpes n'est que de 46 millions d'euros. Grâce à des projets de qualité, l'Ardèche n'a perdu que 25 % du budget initialement demandé.

Malgré tout, les montants débloqués risquent de ne pas être suffisants pour accompagner l'ensemble des agriculteurs éligibles qui souhaitent participer... Des critères de priorité ont donc été instaurés. L'objectif : sélectionner le plus objectivement possible les agriculteurs qui mettront en œuvre les MAEC à partir de 2023.

Pauline De Deus

Faites-vous connaître !

Si vous êtes intéressés par les MAEC dans la zone du projet Mézenc Vivarais vous pouvez d'ores et déjà remplir une déclaration d'intention disponible sur le site de la chambre d'agriculture de l'Ardèche. Ce document permettra de faire une première estimation de l'éligibilité de l'exploitation. Pour le PAEC Nord Ardèche, des réunions d'information seront programmées en janvier 2023.