AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Auvergne Rhône-Alpes : + 12 % pour l’AB

RÉGION / Les nouvelles fermes bio de la région Auvergne Rhône-Alpes regroupent des conversions à l’AB et des installations à parts presque égales (56% de conversions, 44% d’installations). Les conversions sont plus fréquentes que les installations en bovins lait, bovins viande, caprins, grandes cultures et viticulture. En maraîchage et PPAM, les installations dominent.

Auvergne Rhône-Alpes : + 12 % pour l’AB

En Auvergne Rhône-Alpes (Aura), le nombre de fermes biologiques affiche une progression de +12% en un an. Les fermes cultivent 274 094 hectares certifiés bio ou en conversion, soit 9,5% de la surface agricole utile (SAU) de la région. Cette part progresse chaque année et dépasse de peu la moyenne nationale : 8,5% des surfaces agricoles françaises sont engagées en bio. La région Aura comprend des départements historiquement bio, l’Ardèche et la Drôme, dans lesquels l’AB représente environ 1 quart de la SAU départementale. « La Drôme est le département le plus dynamique. Il représente à lui seul 22% de la répartition des fermes bio de la région. L’Ardèche est aussi bien représentée (14%) », indique Alice Odoul, chargée de mission à la Frab, fédération régionale de l’agriculture biologique d’Auvergne Rhône-Alpes. Viennent ensuite des départements où l’AB s’est développée un peu plus tard, en plein développement ces dernières années : Isère, Rhône, Puy-de-Dôme, Loire, Haute-Loire. « En 2019, nous notons une forte progression dans l’Ain, l’Isère, le Rhône, la Savoie et la Haute-Savoie, avec plus de 15 % d’augmentation dans chacun de ces départements », ajoute-t-elle.

+ 23 % pour le vignoble bio

La viticulture est la filière qui a le plus progressé par rapport à 2018 : +23% de surfaces engagées en bio. Cette progression est observée dans tous les départements viticoles de la région. « Les productions fruitières se démarquent également dans la région, avec une progression de +14% des surfaces engagées en bio par rapport à 2018. Ce sont des fruits rouges, des noix, des abricots, des pêches et des prunes cultivés en Isère, dans le Rhône, en Savoie, en Haute-Savoie, en Haute-Loire ou dans la Drôme. » Le cheptel régional de chèvres bio a, lui, connu une progression de 21% en un an. Cette évolution est bien présente dans tous les départements de la région, sauf dans l’Allier, la Savoie et la Haute-Loire. Les poules pondeuses bio sont en fort développement aussi, avec +16% de mises en place annuelles par rapport à 2018. Un phénomène observé dans le Puy-de-Dôme, la Drôme, la Loire et la Savoie. « Pour ces deux productions, il s’agirait a priori d’une tendance à l’agrandissement des élevages », indique la Frab Aura.

Lait de vache bio : les conversions ralentissent

Du côté de la production laitière bio, la région compte 10% d’élevages en plus en 2019 par rapport à 2018. La collecte régionale de lait de vache biologique a augmenté de + 16 %, en volume, de fin 2018 à fin 2019 (livraisons de lait en litres cumulés sur l’année, source : enquête mensuelle SSP - FranceAgriMer - juillet 2020). Le rythme se ralentit, en comparaison aux records de ces dernières années en termes de nombre de conversions à l’AB. « Il y a eu une grosse demande du marché et une vague importante de conversion entre 2015 et 2018. Cette année, ça ralentit un peu car la demande actuelle est plutôt de valoriser l’existant. Les éleveurs ont segmenté leur gamme de lait bio, plus rémunératrice. De manière générale, il y a une vraie segmentation sur le lait qui mène parfois le consommateur à se diriger vers le bio, après avoir testé plusieurs autres démarches à haute valeur ajoutée. »

Alison Pelotier et Alice Odoul,
d’après les données de l’Agence bio

Jura et Saône-et-Loire augmentent leurs surfaces en bio

Avec 8% de la SAU en bio la région Bourgogne-Franche-Comté (BFC) se place au 6e rang des régions les plus investies dans la bio. En 2019, en Saône-et-Loire, le nombre d’exploitations bio a augmenté de 22,2% par rapport à l’année précédente, portant le nombre de surfaces certifiées bio à un peu plus de 14 000 ha dans le département. Ici, sur les 4 474 ha en conversion bio régionaux, les surfaces toujours en herbe (STH) ont connu une très belle ascension avec 2 213 ha en conversion sur l’année 2019. Cette année, le Jura comptabilise aussi plus de la moitié de ses terres converties en AB en STH, soit 1 940 ha sur 3 440 ha au total. Du côté des productions animales, la Saône-et-Loire est le premier département de Bourgogne-Franche-Comté à comptabiliser le plus grand nombre de vaches allaitantes bio (4 246 têtes) et le troisième département de BFC avec le plus grand nombre de poulets de chair bio (41 135 têtes). Le Jura se distingue pour son cheptel de vaches laitières certifiées bio qui avoisine les 3 400 têtes, derrière la Haute-Saône (4 817 têtes) et le Doubs (3 650 têtes). « De manière générale, la collecte de lait bio en BFC a augmenté de 10% de 2018 à 2019. Nous remarquons aussi une très forte augmentation du nombre de poules pondeuses bio dans la région (+69%) depuis un an », indique Lucile Chavanieu, conseillère agriculture biologique à la Chambre d’agriculture du Jura.