INDUSTRIE
À Labégude, la verrerie O-I tourne à plein régime
Confrontée à une demande accrue de bouteilles et contenants, la verrerie O-I, à Labégude, peine parfois à satisfaire la demande.
Depuis environ un an, le site ardéchois du groupe O-I, à Labégude, constate une explosion de la demande. « Cette hausse de la demande concerne tous les marchés que nous servons : bière, alimentaire, boissons sans alcool, spiritueux mais aussi les vins, bien évidemment, explique Amanda Sorel, assistante d’usine. Que ce soit pour les vins tranquilles ou effervescents, pour le marché français ou l’export (États-Unis, USA) nous sommes très sollicités par la filière viticole. »
Pourquoi une telle demande ? « Nous pensons qu’elle est liée à une reconstruction des stocks de toute la chaîne de valeur suite à la crise sanitaire. À cela, s’ajoute une très forte concurrence sur le marché du verre : plusieurs verriers ont choisi de réduire leur capacité affectée au marché français depuis les deux dernières années. Ce n’est absolument pas le cas de la société O-I, au contraire. Enfin, les verriers étrangers qui historiquement alimentaient le marché français, également confrontés à une forte demande locale, privilégient leurs marchés locaux. » Dans ce contexte de forte sollicitation, l’usine de Labégude peine parfois à satisfaire les nouvelles demandes dans les délais. « Nous tâchons de communiquer de manière transparente avec chacun de nos clients sur nos capacités et capabilités, c’est-à-dire nos plans de production à court et à moyen terme, explique-t-on chez O-I. Nous les sollicitons aussi pour avoir des prévisions fiables. »
Aussi, l’entreprise ne cache pas avoir dû augmenter ses tarifs : « Nos coûts de production ont augmenté, notamment les matières premières (soude..), les emballages (palettes bois…), la logistique (disponibilité chauffeurs, etc.)… Nous subissons aussi un contexte inflationniste inédit qui évolue de mois en mois. »
Des investissements pour augmenter la capacité productive
Pour faire face à ce contexte, O-I prévoit d’investir 65 millions d’euros en France entre 2022 et 2023. « Cette période nous conforte dans nos décisions d’investissement. Nous avons le projet de créer un four à oxygène pour l’usine de Vayres (Gironde). » O-I mise également sur des partenariats de long terme avec ses fournisseurs. « À cet effet, nous venons par exemple de conclure un accord avec Engie pour les 10 prochaines années : Engie fournira aux installations d'O-I en Europe de l'électricité produite à partir de sources solaires, éoliennes et hydrauliques. Cet accord est la prochaine étape d'une relation commerciale croissante entre nos deux sociétés, puisque Engie nous fournit déjà du gaz naturel et de l'électricité dans plusieurs de nos sites européens, ainsi que divers services d'efficacité énergétique. »
Mylène Coste
Basée à Perrysburg, dans l'Ohio (États-Unis), la société O-I travaille avec des marques de renommée internationale dans l’industrie agroalimentaire et la boisson. « Nous innovons en fonction des besoins de nos clients pour créer des emballages emblématiques pour les marques, dans le monde entier », explique-t-on chez O-I. « Notre site de Labégude en Ardèche, qui emploie 130 personnes, est essentiellement tourné vers le marché du vin. L’usine est équipée d’un four et de trois lignes de production, pour la production d’environ 300 millions de bouteilles chaque année. Nous utilisons plus de 80% de verre recyclé pour la fabrication de ces bouteilles. On peut à cet égard noter que l’usine de Labégude est la plus performante du groupe OI ! »
O-I en quelques chiffres
- 70 usines dans le monde
- 19 pays
- 24 000 employés
- 6,4 milliards de dollars de chiffre d’affaires
- 130 employés à Labégude (Ardèche)
- 300 millions de bouteilles produites chaque année à Labégude
Le saviez-vous ?
Les Nations unies ont désigné 2022 comme l'Année internationale du verre. Une manière de reconnaître et valoriser les atouts du verre en termes sanitaires, économiques et environnementaux.
