PASTORALISME
280 ha remis en pâturage !

Lundi 9 janvier 2023, près de 500 brebis ont transhumé avec leurs éleveurs vers les contreforts du Coiron, entre Vesseaux, Saint-Laurent-sous-Coiron et Saint-Privat. Elles passeront une partie de l'hiver sur ces terres reconquises pour le pastoralisme.

280 ha remis en pâturage !
Les éleveurs et leurs troupeaux ont pris la route lundi matin depuis Montpezat, Vals-les-Bains et Saint-Andéol-de-Vals pour rejoindre Vesseaux et les contreforts du Coiron où les brebis passeront une partie de l'hiver.

Lundi matin, près de 500 brebis se sont élancées pour une petite transhumance en direction des contreforts du Coiron, près de Vesseaux. Avec elles, quatre éleveurs (trois exploitations) en chefs d’orchestre de ce joli périple : Guilhem Dangel, de Vals-les-Bains, Sylvain Joly, de Saint-Andéol-de-Vals et Maxime Herbaut et Alice Anger, de Montpezat-sous-Bauzon. Pour eux, c’est une première. Car jusqu’ici, les terrains de destination – environ 280 ha - n’étaient pas pâturés. Grâce à la mobilisation de la chambre d’agriculture, de la communauté de communes d’Aubenas Vals et de leurs partenaires1, ces terres ont retrouvé leur vocation pastorale.

« Longtemps à l’abandon, ces terrains étaient déjà pâturables en l’état, il n’y a pas eu besoin de travaux pour les ré-ouvrir, indique Gaëlle Grivel, animatrice pastoralisme à la chambre d’agriculture de l’Ardèche. Elle poursuit : L’enjeu principal a été le foncier : 400 ha de terrains représentant 620 parcelles partagées entre 421 propriétaires. On a mis près d’un an à tous les retrouver. » 54 % des propriétaires ont donné leur autorisation pour que leurs parcelles soit pâturées, soit 280 ha. Ce sont d’ailleurs les propriétaires qui ont choisi les trois élevages qui pâturent désormais leurs terres.

Un projet qui conforte des projets d’installations

« L’idée était de proposer du pâturage à la garde ; étant donné que nous sommes sur de la mise à disposition de terrain, la pose de clôtures n’était pas envisageable », souligne Gaëlle Grivel.

« Les bêtes vont pâturer ces terres jusqu’au 20 mars environ », explique Sylvain Joly. Chacun à son tour, les trois éleveurs se chargeront de la garde des troupeaux. Une organisation qui permettra de se dégager du temps. « Avec ces terres, on va pouvoir aussi économiser sur l’achat de fourrages », souligne Guilhem Dangel. Cela va aussi nous permettre de consolider nos élevages : mon épouse va par exemple pouvoir s’installer avec moi. Cela va aussi permettre de conforter l’installation d’associés pour les autres. » Le projet pourrait aussi permettre d’augmenter de quelques dizaines de brebis la taille des troupeaux.

Par la suite, il est envisagé de créer une association dans le but de pouvoir déclarer les terrains reconquis à la Pac.

M.C.

1. Ce projet a été mis en œuvre avec l’aide du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche, de la communauté de communes Berg-et-Coiron, des trois communes concernées et de la Fédération Chasse de l'Ardèche. Il s’inscrit dans le cadre du plan pastoral du Parc et du projet alimentaire territorial (PAT) de la comcom d’Aubenas Vals.
Les éleveurs ont fait une halte à Saint-Julien-du-Serre pour la pause déjeuner, où ils ont été rejoints par leurs familles et quelques voisins intrigués.
Les éleveurs ont fait une halte à Saint-Julien-du-Serre pour la pause déjeuner, où ils ont été rejoints par leurs familles et quelques voisins intrigués.
Les trois troupeaux, soit près de 500 brebis, pâturent désormais sur de nouveaux terrains où ils resteront jusqu'à la fin mars.