SAINT-DESIRAT
Emmanuel Macron sensibilisé aux enjeux de l'agriculture ardéchoise

Le président de la chambre d’agriculture de l’Ardèche, Benoit Claret, et sa 1ère vice-présidente, Christel Cesana ont rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, en marge de son déplacement en Ardèche le 13 juin à Saint-Désirat.

Emmanuel Macron sensibilisé aux enjeux de l'agriculture ardéchoise

Lors de son déplacement en Ardèche le 13 juin à Saint-Désirat, le président de la République a rencontré de nombreux élus, dont le président de la chambre d'agriculture, Benoit Claret, et sa 1ère vice-présidente, Christel Cesana. Ils n'ont pas manqué de lui exposer les spécificités de l'agriculture ardéchoise et son actualité.

À commencer par la complexité des territoires comme celui de l'Ardèche et la recherche de valeur ajoutée, à travers les différentes démarches construites ces dernières décennies, la diversité des ateliers agricoles et leur complémentarité, au sein des exploitations du département.

L’avenir de la cerise ardéchoise a été évoqué aussi face à la drosophila suzukii, sur le Plan de sauvegarde annoncé par le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Les élus ont questionné le président sur le suivi et les contrôles prévus, l’accompagnement financier pour les producteurs victimes, le renforcement des expérimentations alternatives (biocontrôle) et l’intégration des cerises d’industrie dans la clause de sauvegarde nationale notamment.

Parmi les autres points abordés figure la demande de relâcher la pression sur les phytosanitaires, devant l’extension des ZNT et des distances incompressibles, dans le but de permettre aux agriculteurs de préserver la qualité sanitaire de leurs cultures et ainsi de contribuer à la souveraineté alimentaire. Sur cette thématique, ils ont demandé également la validation des traitements par drone.

Sur la défense des prix agricoles, ils ont échangé sur l'application pleine des EGA en assurant une juste rémunération aux producteurs, malgré la pression médiatique de certaines GMS et dans le contexte des paniers « anti inflation », avec un appui spécifique aux producteurs bio, avec la spécificité de Biolait qui implique une double peine aux producteurs (prix très bas et remboursement de l’engagement initial), et une aide à la conversion.

Sur le stockage de l’eau, les élus ont interpellé le président sur le blocage administratif et la lenteur de validation de nombreux dossiers ardéchois.

Le sujet de la prédation a été évoqué lui aussi, avec la demande de faire reconnaître les bovins et équins dans les animaux prédatés, de passer de la protection à la régulation, de mettre en place un plan de protection du pastoralisme, face à l'anxiété et la complication du travail des éleveurs en présence de loup.

Enfin, sur l'emploi et les difficultés de recrutement, les élus ont évoqué le cadre de la loi immigration, en demandant de débloquer les dossiers OFII et permettre l’insertion par l’emploi des personnes en situation irrégulière sur le territoire, qui cherchent à travailler dans des secteurs qui peinent à trouver des candidats.

Communiqué