ÉLEVAGE
Bilan et perspectives à la Fédération des éleveurs de chèvres
Jeudi 9 mars s'est tenue l'assemblée générale de la Fdec à Félines. L'occasion de discuter conjoncture, prix du lait et problématiques de la profession.
Pour la Fédération départementale des éleveurs de chèvres (Fdec) en Ardèche, la priorité reste de mobiliser les laiteries sur le prix. Car si la hausse semble se maintenir, ce n'est pas toujours suffisant face au contexte général d'inflation. « Depuis fin 2020 on observe au hausse constante des charges que le prix lait ne compense pas forcément », alerte Laurent Poulet, adhérent de Fnec et éleveur à Saint-Alban-d'Ay.
Côté fabrication, les chiffres ne sont pas plus optimistes avec une baisse général ces 11 derniers mois, y compris pour la buchette, et ce malgré une collecte de lait de chèvre en progression.
Les engraisseurs manquent
C'est aussi la vente de chevreaux qui a animé la discussion entre les éleveurs. Entre la réduction des collectes et le faible nombres d'engraisseurs sur le territoire, la gestion des chevreaux est un sujet d'inquiétude pour la profession ardéchoise. Le plan de filière chevreaux, lancé en 2023 pour une durée de 5 ans, semble être porteur d'espoirs pour la valorisation de cette viande. « Mais il faudrait que les restaurateurs suivent le mouvement, insiste Benoit Claret, président de la chambre d'agriculture de l'Ardèche. On a besoin d'ambassadeurs ! »
Un plan en faveur de la production
Un autre plan a ensuite été discuté : celui de l'élevage caprin pour la période 2023-2027. Les éleveurs ont notamment félicité la nouvelle orientation, qui devrait davantage être axée sur la production de lait, quand le plan précédant ciblait la transformation et l'agritourisme. Parmi les futurs financements possibles pour les éleveurs : l'adaptation des bâtiments face au changement climatique et l'amélioration du confort de traite.
Pauline De Deus
Un nouveau président
Baptise Robert, éleveur à Mars, succède à Vincent Vallet à la tête de la FDEC de l'Ardèche.
La fédération ardéchoise des éleveurs de chèvres a élu à sa tête un nouveau président. Il s'appelle Baptiste Robert, il a 40 ans et est éleveur depuis plus de dix ans. Non issu du milieu agricole, c'est en 2009 que le Tournonais décide de s'installer à Mars avec ses chèvres. Aujourd'hui à la tête d'un cheptel de 220 bêtes, il vend chaque année 160 000 litres de lait à la fromagerie du Vivarais. Il complète aussi cette activité avec deux bâtiments de poulets de chair, élevés pour le label rouge. En plus de ces activités qu'il mène seul, Baptiste est aussi administrateur chez Natura Pro et adjoint au maire de sa commune.
