DÉPARTEMENT
Un budget 2024 orienté vers « la protection des Ardéchois »

Les élus du conseil départemental étaient réunis en séance plénière, vendredi 13 octobre, pour échanger sur le rapport d’orientation budgétaire. 

Un budget 2024 orienté vers « la protection des Ardéchois »
Les élus départementaux réunis lors du débat d'orientation budgétaire. Crédit photo DR

Présenté vendredi 13 octobre en séance plénière, le rapport d’orientation budgétaire du Département de l’Ardèche se veut résolument propice à la maîtrise du budget de la collectivité, la baisse de son niveau d’endettement et des investissements contenus.

Une ligne de conduite assumée par la majorité de droite (LR) dès le début de son mandat et qui porte ses fruits, assure le président Olivier Amrane. Avec une inflation qui pèse fortement sur les finances globales du Département (voir ci-contre), « la logique serait de voir un niveau d’endettement exploser. Or notre courbe d’endettement s’est stabilisée pendant trois ans et devrait baisser en 2023 », ajoute Marc-Antoine Quenette, vice-président en charge des finances.

En matière d’investissements pour 2024, l’objectif est de « dépenser mieux et dépenser uniquement ce que le Département sait pouvoir financer sans laisser les aléas, comme les recettes sur les DMTO, déterminer ses équilibres financiers ». Pour 2024, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) sont estimés à 41 M€, soit 20 M€ de recettes en moins par rapport à 2022. Les grandes orientations en matière d’investissements sont tournées vers le maintien des budgets d’aide aux communes, une adaptation du plan de réhabilitation des routes en fonction de l’état du patrimoine et une révision des projets de rénovation des collèges pour privilégier l’entretien, la maintenance et la restructuration plutôt que la destruction et la reconstruction.

Accès aux soins, sécurité, pouvoir d’achat, travail

« L’axe de notre budget 2024 est de protéger les Ardéchois », indique Olivier Amrane. À commencer par leur accès aux soins, avec notamment le projet de création d’une promotion de première année de médecine à Aubenas, monté avec la faculté de Lyon, et des aides apportées à l’aménagement d’une vingtaine de maisons de santé, conditionnée à la présence d’au moins un médecin. Dans le cadre du Groupement d’intérêt public (GIP) « Ma Région, Ma Santé » lancé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes en avril dernier et auquel participe le Département pendant deux ans, trois médecins salariés par la Région avec une aide du conseil départemental seront déployés en janvier prochain dans les zones en forte tension, dont un en montagne.

Protéger en matière de sécurité également, par des aides à la vidéoprotection des communes, au plan d’actions des sapeurs-pompiers, à l’investissement de la sécurisation des 26 collèges publics du département d’ici 2024, à la construction d’une brigade de gendarmerie à Meysse…

« Se battre aussi pour le pouvoir d’achat », poursuit le président du conseil départemental, celui des parents via le maintien des prix des cantines scolaires, celui des personnes âgées et personnes handicapées par le soutien apporté aux associations d’aides à domicile (augmentation de la tarification à la journée), celui des plus jeunes avec le Bonus collégien.

« Se battre pour ceux qui travaillent », notamment les agriculteurs et les structures agroalimentaires : « Il faut leur donner des moyens d’agir pour favoriser l’approvisionnement local et l’alimentation locale », ajoute Olivier Amrane. Concernant l’allocation de revenu de solidarité active (RSA), « nous continuons d’en baisser le nombre », informe Marc-Antoine Quenette. Un règlement propre à l’Ardèche sur l’insertion par le travail devrait être présenté en décembre prochain. « Nous travaillons aussi avec la chambre de métiers et de l’artisanat sur une convention d’aide aux derniers commerces, une aide à l’investissement d’équipements pour maintenir les commerces dans les petits villages », indique le président du Département.

A.L.

À NOTER /

L’inflation a eu pour conséquence d’augmenter les dépenses de la collectivité de 20 % sur la réhabilitation des routes et de 15 % sur la rénovation et la sécurisation des bâtiments. En matière d’énergies, le coût de l’électricité a augmenté de 395 % entre 2022 et 2023 (+3,7 M€) et celui du gaz de 600 % (+2,6 M€).