GROUPAMA

Assurance multirisque climatique : « assumer le risque de manière collective »

Parmi les dossiers qui distinguent l’activité de Groupama Ardèche en 2023 sur le volet agricole, figurent les sujets de la mise en place de l’assurance multirisque climatique et la mise en route du fonds de solidarité national. « C’était une première à la fois pour nous, mais aussi pour l’État. Nous avons fait du mieux. Il y avait quelques petits points à éclaircir pour que 2024 se passe encore mieux », explique Frédéric Bosquet, président de Groupama Ardèche. L’assemblée générale, qui a réuni les présidents des caisses locales ardéchoises, de nombreux partenaires et élus à Tournon-sur-Rhône, a permis de faire un point sur ce sujet.

Mutualisation des moyens techniques

Sur le sujet de l’assurance multirisque climatique, Groupama demande la création d’un pool d’assureurs, « que nous espérons très prochainement », ajoute Frédéric Bosquet. L’ambition est de pouvoir mettre en commun leurs données, mutualiser les moyens techniques et « assumer le risque de manière collective afin de trouver un équilibre financier ». « Aucun assureur n’a les fonds propres pour tenir l’assurance récolte tout seul. Il faut aussi étendre le risque à une population qui pour le moment n’est pas adhérent mais qui demain de fait le sera puisque le fonds de solidarité national va s’estomper, en perdant 5 points en 2024, au profit de l’assurance récolte », indique le président de Groupama Ardèche. « Cette multirisque climatique arrive à rassembler. Tous les agriculteurs n’ont peut-être pas compris l’intérêt, pourtant les aléas climatiques s’accélèrent et s’intensifient, donc on sait qu’il y a un avenir pour cette multirisque climatique. La rapidité d’action n’a rien à avoir non plus avec un fonds de secours ou de calamités de l’État, quel qu’il soit », ajoute-t-il. « Le point délicat est toujours le coût, mais il ne faut pas oublier que depuis qu’il y a eu la réforme de l’État en 2023, nous sommes obligés d’équilibrer le compte de l’assurance climatique, c’est-à-dire que les cotisations couvrent les indemnisations. »

Fondation de l’eau : aide à la recherche

Cette assemblée générale a été l’occasion également de présenter le lancement en décembre dernier de la « Fondation Groupama de l’eau », une fondation d’entreprise, associée à un fonds de dotation sur la thématique de l’eau, par Groupama Méditerranée. Son objectif est d’aider la recherche sur l’amélioration des usages et de la qualité de l’eau, dans le cadre d’études réalisées par des organismes de recherche. « Mon souhait est que l’Ardèche puisse émarger à quelques projets d’étude sur l’économie, la rentabilité et les bénéfices de l’eau, à la fois pour le monde agricole, le monde touristique ardéchois et l’alimentation humaine », précise Frédéric Bosquet.

« Réajuster notre besoin assurantiel »

Les président et directeur général régionaux, Nicolas Assemat et Romain Tanguy, présents lors de l’assemblée, n’ont pas manqué de retracer les événements manquants de la caisse régionale mais surtout donner la vision de la mutuelle pour les années à venir. Au-delà des conséquences de l’inflation qui explique l’augmentation des cotisations « il y a un besoin de rééquilibrage de l’assurance et de calibrer les besoins assurantiels de nos sociétaires », explique le président de Groupama Ardèche. « On demande de plus en plus à l’assureur, mais on doit pouvoir réajuster notre besoin assurantiel selon les situations. »

Trophée Pro : une entreprise albenassienne soutenue

Dans le cadre du « Trophée Pro », qui récompense une structure engagée socialement et qui contribue au développement durable sur le département, une aide de 1 500 € a été apportée à Julia Mignot et son entreprise « Du cocon au papillon », située à Aubenas. Cette dernière conçoit des vêtements adaptés aux prématurés, proposés à la vente et à la location, ne contenant aucune matière susceptible d’altérer des analyses médicales (IRM, scanners, radios, etc.).

Actions de prévention

En matière de prévention, Groupama Ardèche a également réalisé diverses actions, dont notamment la mise en place d’une dizaine de conduites jeunes au lycée Marie Rivier de Bourg-Saint-Andéol, des formations aux gestes qui sauvent sur l’ensemble du département, la vérification d’extincteurs, la mise à disposition de simulateurs de conduite de tracteurs lors du concours de taille de Jeunes agriculteurs Ardèche.

A.L.