TROPHÉES DE L'INSTALLATION
Perpétuer l’élevage familial

Installé depuis janvier en élevage bovin et ovin allaitants à Freyssenet, Laurent Guerin a rejoint l’exploitation de son père avec le souhait d’améliorer les conditions de travail à la ferme et pérenniser l’activité.

Perpétuer l’élevage familial
Laurent Guerin élève, avec son père Thierry, une quarantaine de charolaises et 200 brebis de races Préalpes et Blanche du Massif central.

Laurent Guerin a rejoint l’exploitation bovine et ovine allaitants de son père Thierry Guerin avec l’envie de perpétuer l’héritage familial, mais pas seulement ! « Mon père travaillait avec ma grand-mère sur l’exploitation avant de la reprendre intégralement en 1996. J’y ai moi-même toujours travaillé depuis que je suis petit, je n’ai jamais envisagé de faire autre chose. C’est un héritage à suivre, un héritage important. Nous sommes attachés à notre terroir et partageons la passion de l’agriculture. »

Un parcours polyvalent

Avant de rejoindre l’exploitation familiale (Gaec Guerin), le jeune homme âgé aujourd’hui de 25 ans tenait à acquérir de l’expérience et mûrir ses projets d’installation. Bac pro CGEA en poche, il a suivi un BTS Acse au lycée agricole d’Aubenas, avant de travailler dans une exploitation de porcs et de volailles à Mirabel pendant 3 ans, puis au service de remplacement pendant 6 mois. Un parcours utile qui conforte ses ambitions de s’investir dans la ferme familiale.

Avec son père, Laurent Guerin élève aujourd’hui une quarantaine de charolaises et 200 brebis de races Préalpes et Blanche du Massif central. Installés sur 200 hectares sur Freyssenet, Saint-Gineys-en-Coiron et Darbres, ils disposent d’un parcellaire de pâturage traversé par des axes routiers mais regroupé. Chaque année, la ferme produit en moyenne 170 agneaux, une trentaine d’agnelles de renouvellement et 25 à 30 veaux.

Des conditions de travail facilitées

Le jeune éleveur ne compte pas tout révolutionner, ni créer de nouveaux ateliers. « Je projette surtout de faciliter nos conditions de travail tout en pérennisant l’exploitation », résume-t-il. « C’est assez compliqué de travailler avec d’anciens bâtiments, éloignés entre eux, dans lesquels nous ne disposons pas toujours assez de place, d’outils adaptés… » Il envisage donc d’investir dans des bâtiments d’élevage modernes, dont un bâtiment photovoltaïque, pour regrouper les bovins au même endroit et faciliter les vêlages. Pour les brebis aussi, elles rejoindront à l’avenir un nouveau bâtiment doté d’outils mieux adaptés (couloirs et cornadis notamment). « Des bâtiments confortables, fonctionnels et ergonomiques », ajoute Laurent Guerin. Pour des raisons d’organisation du travail également, il projette d’augmenter légèrement le troupeau ovin (à 250 brebis) et de regrouper les vêlages sur la période d’août/septembre et les agnelages en janvier/février. Objectif : éviter de croiser les divers chantiers de ferme.

Améliorer l’existant

Enfin, il recherche un minimum de 20 ha de fauche supplémentaires afin d’améliorer l’autonomie fourragère de l’exploitation. « Je souhaite aussi faire de la sélection pour améliorer la docilité du troupeau bovin, la qualité maternelle des mères, de leur lait, la qualité des génisses de renouvellement, la conformité des mamelles, leur développement », ajoute le jeune éleveur, qui envisage d’adhérer au centre d’insémination artificielle d’XR Repro. Il intègre également des outils d’aide à la détection des chaleurs comme le système SmartVel, des caméras de surveillance des vêlages dans les bâtiments… « La technologie ne fera pas le boulot de l’Homme mais peut l’aider. Ce type d’améliorations nous facilitent aussi le recours à un salarié de remplacement quand nous avons besoin de nous libérer », poursuit-il. « La jeune génération d’agriculteur a intégré ce besoin de s’accorder quelques jours de liberté sans laisser trop de charges de travail à son associé et en étant certain que quelqu’un s’occupe bien de l’exploitation. » Laurent Guerin a aussi adhéré à la Cuma du Sud Coiron. « Cette année, cela nous a permis de faire les foins assez rapidement, avec du super matériel, sans débourser des sommes faramineuses. »

A.L.

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