CHÂTAIGNE / L’application « Vigil’encre » permet désormais à tout castanéiculteur de signaler un arbre souffrant de la maladie de l’encre. Le but : établir une cartographie de la maladie au niveau national.
Elle devait être présentée le 12 mai lors d’une formation sur la maladie de l’encre du châtaignier organisée par la Chambre d’agriculture. Confinement oblige, elle a dû être reportée (date encore indéfinie). « L’application Vigil’encre a été mise au point par l’Inra, dans la continuité du travail de recherche de porte-greffes résistants à l’encre et plus globalement sur la maladie, indique Hélina Déplaude, technicienne Châtaignes à la Chambre. Téléchargeable sur smartphones, mais également disponible en ligne depuis son ordinateur (à condition d’avoir une connexion Internet), elle permet à tout agriculteur qui soupçonne d’avoir la maladie dans un ou plusieurs arbres de le signaler à l’Inra via l’outil. Il peut ainsi géolocaliser précisément la parcelle via la localisation GPS, mais aussi charger et partager des photos et des observations (symptômes, mortalité des arbres...). »
Cartographier la maladie
Grâce à ces informations, l’Inra peut invalider ou confirmer l’hypothèse de présence de l’encre, et le cas échéant demander au castanéiculteur ayant procédé au signalement de faire des prélèvements d’échantillons. Envoyés à l’Inra, ceux-ci permettront d'identifier plus précisément les agents pathogènes à l'origine des symptômes observés sur le châtaignier.
« L’intérêt est donc mutliple, souligne Hélina Déplaude. Dans un premier temps cela permettra de mieux répertorier l’encre sur le territoire, les agents pathogènes à l’origine des symptômes, les conditions favorisant son développement. Cela permettra aussi de repérer dans les zones très atteintes des arbres éventuellement résistants qui pourront être utilisés dans les programmes de développement de porte-greffes résistants à l’encre. »
L’encre est en effet aujourd’hui l’une des principales problématiques sanitaires auxquelles fait face la filière castanéicole, en France et en Europe. Dans le contexte du changement climatique, son impact risque d'augmenter.
