QUESTIONS À
« C'est un passage de relais, pas un coup d'État ! »

Propos recueillis par Anaïs Lévêque
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QUESTIONS À / Jean-Luc Flaugère a démissionné de la présidence de la Chambre d'agriculture de l’Ardèche, après 13 ans de mandat et 34 années d'engagement en tant qu'élu. Désormais 1er vice-président, il épaulera le nouveau président Benoit Claret dans ses responsabilités, jusqu'à son départ en retraite le 31 décembre prochain.

« C'est un passage de relais, pas un coup d'État ! »
Jean-Luc Flaugère.

Vous venez de démissionner de la présidence de la Chambre d'agriculture de l'Ardèche. Pour quelles raisons ?

Jean-Luc Flaugère : « Ce n'est pas quelque chose d'imprévu. Quand nous avons mis en place la liste pour les élections à la Chambre d'agriculture en 2019, j'avais annoncé être candidat à la présidence mais que je ne finirais pas mon mandat. En effet, j'ai prévu de faire valoir mes droits à la retraite le 31 décembre 2020. Ma fille prend la suite de mon activité. N'étant plus exploitant agricole, je ne pourrai plus siéger au collège 1 qui est celui des exploitants et j'avais prévu de démissionner à ce moment-là. »

Dans ce cas, pourquoi démissionner trois mois avant votre départ en retraite ?

J.-L. F. : « Depuis 2019, nous avons travaillé à l'élaboration d'un projet stratégique pour la Chambre d'agriculture et il m'a paru évident que ce projet devait être lancé par la personne qui allait présider aux décisions de la Chambre dans les années à venir. Il était stupide d'entamer la mise en œuvre de ce projet et passer le relais trois mois plus tard. »

Vous ne quittez pas pour autant vos fonctions d’élu à la Chambre, puisque vous avez été élu 1er vice-président à l'issue de la dernière session. Vous siègerez ainsi à la Chambre jusqu'à la fin de l'année.

J.-L. F. : « Le président Benoit Claret a souhaité que je reste "dans la maison" pour partager mes connaissances et expériences, assurer un tuilage pendant trois mois et passer le relais dans les meilleures conditions. Il y a beaucoup de domaines d'activités à prendre en main à la présidence de la Chambre. Il faut savoir organiser ses équipes, avoir des compétences dans tous les domaines, être très efficace vis-à-vis des temps de travail car nous sommes aussi des exploitants agricoles et nous avons une entreprise à faire fonctionner et vivre... Sur tous ces éléments, j'ai une pleine confiance en Benoit Claret. »

Cette passation de pouvoir se passe donc dans de bonnes circonstances ?

J.-L. F. : « C'est un passage de relais, pas un coup d'État ! Cette passation s'effectue dans de très bonnes conditions et un très bon état d'esprit. Personne ne pousse personne dehors, ni ne l'empêche de rentrer. Nos structures et nos agriculteurs n'ont pas besoin de querelles internes. Cela se passe bien, ce qui est formidable. »

Propos recueillis par Anaïs Lévêque

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