SDAE
À la découverte de Precia Molen et de l’Esat Saint-Joseph

Une cinquantaine d’adhérents à la section départementale des anciens exploitants de l’Ardèche se sont retrouvés, mardi 4 juillet, à Privas et Veyras pour une journée de visites.

À la découverte de Precia Molen et de l’Esat Saint-Joseph
Dans l'après-midi, les adhérents de la SDAE ont visité l'Esat Saint-Joseph, site historique de thérapie par le travail. Credit photo AAA PDeDeus

La section départementale des anciens exploitants (SDAE) de l’Ardèche a organisé une journée de visites, proposée à tous ses adhérents, le mardi 4 juillet à Privas et Veyras. Une cinquantaine d’entre eux étaient présents ! Ils sont allés découvrir l’usine Precia Molen à Privas et l’Établissement et service d’aide par le travail (Esat) Saint-Joseph situé à Veyras, sans oublier de faire un détour au Bistrot de la Comballe le midi pour partager un repas tous ensemble. « Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés comme ça, si nombreux, pour une journée festive », constate Pierre et Germaine Combe, anciens éleveurs de volaille de chair et producteurs de semences (maïs, tournesol, luzerne, cornichon, céréales et betteraves) pendant une quarantaine d’années à Saint-Lager-Bressac. « Cela crée du lien, des rencontres entre anciens agriculteurs du nord comme du sud de l’Ardèche. »

Expert du pesage industriel et commercial

Durant la matinée, les anciens exploitants ont visité le site de Precia Molen, expert du pesage industriel et commercial, reconnu internationalement. Ils ont rejoint plus particulièrement les ateliers de production de ponts-bascules situés à la zone du Lac de Privas. Pouvant peser jusqu’à 100 tonnes selon les applications, la fabrication d’un pont-bascule nécessite près de 3 semaines, entre la constitution de la structure, la peinture de protection et le coulage de béton. Chaque année, 400 ponts-bascules sont produits à Privas, majoritairement pour le marché français. Le béton utilisé provient d’une carrière située à proximité et les poutres métalliques sont fournies par Rozier (Pierrelatte). « On pense global et on travaille local. Nous sommes des Ardéchois et nous le défendons », résume Steeve Leclerc, responsable des ventes France industrie chez Precia Molen. « Le monde agricole représente une partie importante de notre activité. Entre autres, la moitié nord de la France est très dense dans ce domaine. Nos clients sont tant des agriculteurs que des gros groupes céréaliers. Le pesage s’étend par des solutions de pesage d’engins agricoles, mais aussi de chargement/déchargement de silos ainsi que du pesage de laboratoire pour l’échantillonnage des impuretés des récoltes. Il y a aussi tous les intermédiaires : pesage de trémies, de palette… Nous fournissons également tous les logiciels de pesée et les périphériques associés. » La gamme des produits Precia Molen commence au milligramme et s’étend jusqu’à près de 300 tonnes. Elle comprend également des solutions de pesage, d’analyse de la vendange et de gestion de l’automatisation pour les caves vinicoles.

Les anciens exploitants ont rejoint par la suite le siège de Precia Molen à Veyras. Ils ont visité tout d’abord le service après-vente et d’assistance client, ainsi que l’atelier d’expertise et de réparation. « Le point de chute de toutes les demandes des clients qui rencontrent des difficultés », explique Baptiste Sarg, responsable du support technique. Une salle réunit tous les modèles de systèmes de pesage Precia Molen, utilisés pour reproduire des pannes rencontrées par les clients notamment. Certains modèles n’ont pas manqué de rappeler des souvenirs aux adhérents de la SDAE.

En fin de matinée, les anciens exploitants ont visité aussi l’atelier de conception des capteurs de compression, adaptés aux applications de pesage sur ponts-bascules. Ces capteurs permettent de convertir une force, en l’occurrence un poids, en une variation de signal électrique, qui pourra ensuite être converti par un indicateur.

Entre ferme thérapeutique et site patrimonial

La journée s’est poursuivie par un repas pris le midi au Bistrot de la Comballe à Veyras, puis par une visite d’un site historique de thérapie par le travail : l’Esat Saint-Joseph. Si les adhérents connaissaient ce lieu de réputation, ils n’avaient encore jamais eu l’occasion de s’y balader. Cette ferme du XIXe siècle est pourtant un patrimoine unique en Ardèche. Les visiteurs de la SDAE ont notamment pu voir de plus près les hautes et larges terrasses de la Barèze, érigées sur une ancienne mine de fer.

Légumes, fruits, vigne, châtaignes, élevage… Par le passé, cette ferme a accueilli un large panel de productions, permettant aux résidents de vivre en autonomie sur le site. À la fin du XXe siècle, ce domaine de Barrèze est devenu l’Esat Saint-Joseph que l’on connaît aujourd’hui, avec une quarantaine de métiers : de l’élevage, à l’abattage en passant par la blanchisserie, les espaces verts, entre autres. Si les mains manquent pour entretenir l’intégralité de ce domaine de 32 hectares, l’activité agricole retrouve progressivement ses lettres de noblesse avec un troupeau de 200 brebis désormais réparti sur deux cycles d’agnelage, une production de poulets de chair (par bande de 150 bêtes), ainsi que l’abattage et la transformation sur le site. La viande est ensuite vendue en circuit court.

« On fait de super bons produits mais on n’est qu’au début de l’aventure », assure le responsable de la structure, Thierry Crespy, dont l’ambition est de développer encore les activités agricoles et d’élevage. C’est ainsi que s’est conclue cette chaude journée. Avant de prendre le chemin du retour, certains visiteurs sont passés par l’atelier de transformation pour acheter des poulets de l’Esat et juger par eux-mêmes de la qualité des produits de l’établissement.

A.L. & P.D.-D.

En matinée, ils avaient rejoint les ateliers de production de ponts-bascules de Precia Molen. Crédit photo AAA ALeveque