INTERVIEW
Au Cros de Géorand, on pratique un élevage de qualité

Pauline De Deus
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Alors que le village du Cros-de-Géorand va recevoir la Fête de l'agriculture, dimanche 20 août, le maire, Sébastien Pradier, a répondu à nos questions.

Quelle est la place de l’agriculture dans votre commune ?

Sébastien Pradier, maire du Cros-de-Géorand : « Il s’agit d’un secteur économique très important, complémentaire au commerce et au tourisme. Nous avons encore une douzaine d’exploitations sur notre commune de 150 habitants. C’est moins qu’il y a 15 ans, car toutes les fermes n’ont pas été reprises, mais on observe un réel intérêt de la jeune génération pour l’agriculture. Il y a d’ailleurs eu des installations ces dernières années, sans oublier les jeunes de la commune qui sont en train de faire leurs études en vue d’une carrière agricole ! »

Quelles sont les particularités de ce territoire ?

SP. : « Au Cros-de-Géorand, l’agriculture c’est exclusivement de l’élevage ! Beaucoup de bovins, que ça soit en élevage laitier – bien qu’il y en ait de moins en moins – , mais aussi en viande. Il y a aussi des élevages ovin et caprin. La particularité, c’est aussi la qualité de nos produits. On le voit avec les différentes marques et appellations : trois agriculteurs produisent de la viande en AOP Fin Gras du Mézenc, certains appartiennent à la marque Bœufs des prairies fleuries et on a aussi deux producteurs qui vendent leur lait sous la marque Eulalie des Monts d’Ardèche. Et bien sûr, l’autre caractéristique de la montagne ardéchoise, c’est le bien vivre, le cadre de vie et l’ambiance ! C’est aussi pour ces raisons que l’agriculture est toujours présente sur notre territoire. »

Quel est le rôle de la municipalité dans cette dynamique agricole ?

S.P. : « Ce qu’on peut faire, à notre niveau, c’est surtout maintenir et mettre en place des services, pour que les agriculteurs aient accès à tout ce dont ils ont besoin. Mais en matière d’installation, nous ne pouvons pas toujours lever les freins qui se présentent à eux. Pour ce qui est du foncier, la mairie est propriétaire de plusieurs centaines d’hectares mais tout ce qui est valorisable en prairie est déjà loué – environ 150 ha – , le reste c’est plutôt des bois, des landes, etc. Et pour construire, ce n’est maintenant plus possible avec les nouvelles législations. Sur un certains nombre d’aspects, il faut aller à une échelle plus importante que l’échelon municipal pour répondre aux problématiques que rencontrent les jeunes agriculteurs. »

Propos recueillis par Pauline De Deus