SYNDICALISME
La FDSEA organise ses réunions cantonales

Zoom sur les sujets abordés lors des réunions cantonales de la FDSEA, entamées lundi 4 décembre.

La FDSEA organise ses réunions cantonales
Lundi 4 décembre en matinée à Saint-Pierreville, la tournée cantonale de la FDSEA de l'hiver 2023-2024 a débuté avec les adhérents des cantons de Saint-Pierreville et Antraigues.

SAINT-PIERREVILLE ET ANTRAIGUES /

Lundi 4 décembre en matinée à Saint-Pierreville, la tournée cantonale de la FDSEA de l'hiver 2023-2024 a débuté avec les adhérents des cantons de Saint-Pierreville et Antraigues. Les participants ont pu échanger sur les différentes problématiques en local : les dégâts de sangliers et les besoins d'intervention des chasseurs sur le secteur ; l'embroussaillement sur certains secteurs faute d'installation d'agriculteurs ; les demandes de réserves d'eau et les délais d'instruction des dossiers, qui peuvent prendre plusieurs années ; la filière Ppam dont les marchés sont saturés à ce jour ; les prix qui sont insuffisants, notamment sur la filières châtaignes (où les pertes ont été importantes cette année) et les agneaux, dans le cadre de l’application de la loi Egalim ; la prédation imposant la mise en place de moyens de protections tels que les chiens de protections de troupeaux, qui commencent à causer des problèmes auprès des touristes et du voisinage notamment.

 

Les participants de la réunion cantonale de Chomérac et Privas, réunis le 4 décembre à Rochessauve.

CHOMÉRAC - PRIVAS /

Lundi 4 décembre à Rochessauve, les participants de la réunion cantonale de Chomérac et Privas se sont pliés à un nouvel exercice de présentation, travaillé en binôme, qui permet de faire ressortir les projets, attentes et problématiques rencontrés par chacun. Ce qui ressort de ce groupe composé essentiellement d’éleveurs et de producteurs de céréales/portes graines : une interrogation puissante sur l’installation (et l’outil des Cli) ; la pression des sangliers et la présence du loup (moyens de s’en protéger), la présence des gardes chasse ; les sécheresses et l’assurance récolte dont les références sont jugées trop basses, malgré le potentiel herbager du plateau du Coiron, particulièrement bien entretenu sur les hauteurs du Coiron ; les retards de paiement Pac et les difficultés que cela engendre dans certaines exploitations. Parmi les projets abordés : les projets de forages nécessaires à l’abreuvement des animaux et les projets photovoltaïques. Benoit Nodin, secrétaire général de la FDSEA, a pu expliquer la position départementale partagée par la FDSEA, JA 07 et la chambre d’agriculture de l’Ardèche contre le photovoltaïque au sol, qui diminuerait fortement la surface agricole utile déjà si réduite en Ardèche.

 

La réunion du canton d’Aubenas/Vals et Thueyts était organisée le 6 décembre à Prades.

AUBENAS -VALS ET THUEYTS /

Mercredi 6 décembre à Prades, les échanges tenus lors de la réunion du canton d’Aubenas/Vals et Thueyts ont porté sur les défis des charges sociales élevées, entravant l'embauche, et les préoccupations sur la retraite et l'absence de service de remplacement localement. Parmi les réalités locales : jongler entre vie professionnelle et familiale, l'implication syndicale dans l’agriculture ardéchoise et les enjeux spécifiques des arboriculteurs dans les discussions sur Egalim 2. Les soucis liés à la pénurie d'agneau et l'augmentation de l'électricité dans les exploitations ont également été abordés, ainsi que les complexités réglementaires entourant les traitements phytosanitaires, en particulier le glyphosate. D’autres problématiques ont été soulignées, dont la diminution du nombre d'agriculteurs, les ajustements nécessaires en termes de rendements et d'assurance récolte, et le besoin d’aller chercher des nouveaux adhérents retraités au sein de la section des anciens (SDAE).

 

Les élus FDSEA et adhérents du canton de Vallon-Pont-d’Arc, rassemblés le 8 décembre.

VALLON-PONT-D'ARC /

Vendredi 8 décembre en fin de journée à Vallon-Pont-d’Arc, les élus FDSEA et adhérents du canton ont abordés les thématiques suivantes : les problématiques de prix trop faibles, ne prenant pas en compte les coûts de production ; la rétention de foncier, avec des propriétaires qui ne mettent pas toujours leurs terres en location, qui s'embroussaillent ; le partage de l'eau qui s'avère complexe et les lenteurs administratives pour la mise en place de nouveaux lacs ; la multiplication des contrôles et vérifications sur les exploitations ; la prédation sur le territoire et son incompatibilité avec le pastoralisme ; l'assurance viticole, mise à mal face à des rendements historiquement bas ; la disponibilité d'aides à la protection contre les aléas, pour les vergers et les parcelles viticoles notamment ; les dégâts causés par les sangliers et les conditions relatives aux tirs ; les conditions relatives au déboisement ; les conditions d'emploi, avec les Tesa notamment.

La réunion cantonale des Vans s'est tenue le 8 décembre.

LES VANS /

Vendredi 8 décembre aux Vans, la réunion cantonale a été l'occasion pour neuf participants de se pencher sur les enjeux majeurs de l'agriculture ardéchoise. Au cœur des discussions : les contraintes administratives, en particulier sur le montage des retenues collinaires, le renouvellement du Certiphyto, la législation des phytos et les conséquences de Natura 2000. La nécessité d'une formation approfondie à la gestion administrative a été soulevée. Parmi les autres sujets abordés : la difficulté de l’accès du foncier, l’augmentation des charges, la valorisation des produits pour garantir un revenu décent. Les participants ont évoqué les aléas climatiques (fréquence des orages) et salué les avancées obtenues par la FNSEA sur l’assurance récolte bien que les assurances pour les arboriculteurs restent élevées. Des enjeux spécifiques ont été mis en avant : le choix de la filière arbo de ne pas être encadré par Egalim 2, ce que ne comprennent pas forcément les producteurs, la raréfaction des petites exploitations, les revenus agricoles jugés globalement insuffisants et une certaine défiance envers la promotion du bio. Des questionnements perdurent sur la reconnaissance des métiers agricoles, les violences et tensions sur le secteur, ainsi que le problème d'origine des produits qui ne répondent pas aux mêmes normes. La bienveillance locale et l'impact du Salon de l'agriculture sur l'image du secteur ont été salués.