Étiquetage des huiles essentielles
Les lavandiculteurs soulagés

La filière PPAM et notamment les lavandiculteurs sont soulagés que les huiles essentielles ne soient finalement pas assimilées à des substances chimiques par la réglementation européenne.

Les lavandiculteurs soulagés

C’est un combat de longue haleine qu’a mené la filière lavandicole. Et l’issue semble en être favorable. Les huiles essentielles ne devraient pas être assimilées à des substances chimiques dans le cadre de la révision du règlement concernant la classification, l’étiquetage et l’emballage des substances chimiques et des mélanges (règlement dit CLP). Le 4 octobre, en séance plénière, le Parlement européen a en effet adopté un amendement afin de tenir compte des spécificités des huiles essentielles. Sans cet amendement, celles-ci se seraient vues imposer une obligation d’analyse de risque pour l’ensemble de leurs composants. Une obligation qui aurait entraîné des surcoûts importants pour identifier et tester les centaines de molécules différentes qui composent une huile essentielle.

Dès 2021, les lavandiculteurs avaient alerté - avec notamment des panneaux dans les champs « La Lavande en danger » - sur la nécessité de prendre en compte de façon spécifique et adaptée les huiles essentielles. La révision de règlement CLP, proposée par la Commission européenne fin 2022, laissait en effet craindre que les huiles essentielles soient considérées comme un mélange de constituants (comme c’est le cas d’un mélange de synthèse) et non plus comme une substance naturelle complexe. La filière des huiles essentielles a toujours défendu le fait de pouvoir évaluer les dangers en testant l’huile essentielle dans sa globalité.

Le texte adopté le 4 octobre représente une amélioration significative de la version originale proposée par la Commission européenne et de son impact sur les huiles essentielles. Certes, les discussions ne sont pas terminées. Le texte final devra être également adopté par le Conseil européen et la Commission européenne. Néanmoins, ce vote est une note très positive dans un contexte difficile pour le secteur.

L’union des professionnels des plantes à parfum, aromatique et médicinales, Ppam de France, présidée par le Drômois Alain Aubanel, a accueilli avec beaucoup de satisfaction ce vote. « Nous sommes confiants sur le fait que les négociations à venir avec le Conseil et la Commission européenne répondront aux préoccupations des producteurs d’huiles essentielles », ont indiqué les représentants de la filière.