JEUNES AGRICULTEURS
Un franc succès pour la fête de l'agriculture
À 360°, peu importe où le regard se pose, des prairies à perte d’horizon. Des pâturages seulement troublés par les monts qui veillent sur ce site, choisi pour célébrer l’agriculture, fête portée par le syndicat des Jeunes Agriculteurs ardéchois.
Si Guillaume Marcon, agriculteur sur le Haut Plateau, n’avait pas prêté sa terre afin d'accueillir le concours de labour, peut-être que le lieu n’aurait pas été celui-ci, bordé de prairies à pertes de vue, mais offrant peu de terres labourables. Le maire du Cros-de-Géorand, Sébastien Pradier s’en réjouit, puisque que cela fait « 40 ans que la fête de l’agriculture n’avait pas eu lieu sur le Canton ».
La convivialité au rendez-vous, avec de nombreuses animations
La fête est l’occasion de « voir des jeunes férus de leur métier », ajoute Nathalie Soboul, présidente des Jeunes Agriculteurs 07. « C’est important d’ouvrir au public, de montrer le monde agricole, faire découvrir le métier dans un moment de convivialité, car on voit de plus en plus de personnes qui ne sont pas habitués au monde rural. De plus, c’est un canton dynamique, où il y a beaucoup de jeunes installés ». Pari réussi puisque l’événement aura été un franc succès : « Plus de 700 repas de bœufs ont été servis et 600 sandwichs", comptabilise le trésorier des JA 07, Gaetan Mouthon. « Nous estimons qu'il y a eu entre 6 000 et 8 000 visiteurs », ajoute-t-il.
Les animations battent leur plein tout au long de la journée, ponctuée par la remise des prix des deux gagnants du concours départemental du labour.
Des élus et partenaires aux côtés des agriculteurs
L’occasion pour les élus et partenaires de réitérer leur soutien auprès des agriculteurs, évoquant les offres d‘aides mises à leur disposition. Sébastien Pradier a martelé l'importance des agriculteurs " présents trois fois par jour dans nos assiettes » et s’est dit fier, d’accueillir cette fête dans sa commune, « pour faire découvrir l’agriculture au cœur des prairies ». Henri Jouve a de son côté rappelé que la MSA et la préfecture ont mis en place un comité de suivi du mal-être chez les agriculteurs, en formant des sentinelles prêtes à agir le plus tôt possible afin de venir en aide à ceux en détresse.
Christel Cesana, présidente de la FDSEA Ardèche, a mentionné la force des jeunes agriculteurs qui arrivent à fédérer autant de monde lors d’une fête, et de « continuer à mettre en avant le savoir-faire des agriculteurs ardéchois ». Tandis que Benoit Claret, président de la Chambre d’agriculture, a apporté son soutien aux jeunes agriculteurs, « acteurs du changement de demain ».
Matthieu Salel a salué la présence de la nouvelle sous-préfète de Largentière, Valma Patricia, et qualifié de « symbolique », sa présence, peu de temps après sa prise de fonction, preuve de sa considération pour le monde agricole. La sous-préfète tient à souligner les engagements pris par les agriculteurs ardéchois faisant preuve de résilience et s’adaptant au changement climatique. «On peut compter sur vous pour les projets déjà engagé au sujet de l’économie de l’eau. Par ailleurs, le département est exemplaire en termes d’installation. Il faut vous accompagner en protégeant le foncier agricole », promet-elle. Sous les applaudissements du public, elle conclut son intervention par cette formule : « Si la nature est de l’or, les agriculteurs en sont les orfèvres ».
Ainsi se termine cette journée où l’agriculture aura été célébrée, entourée par un public varié venu soutenir ceux qui font l’agriculture de demain : néophytes et agriculteurs nés.
Marine Martin
Pour la deuxième session des Trophées de l'Avenir Agricole, 226 participants ont choisi leur Installation préférée parmi 8 jeunes agriculteurs. Entourés par les élus, Tristan Pailhès remporte le Trophée, ici représenté par Nathalie Soboul, Emilien Amblard, représenté par son ami Clément termine second et Candice Cholvy est troisième.
C’est dans un site grandiose, sous un soleil de plomb et veillés par le MontFol, et au loin le Mont Gerbier-de-Jonc que le concours du Labour s’est tenu au cœur des prairies de la commune du Cros-De Géorand.
La finale départementale a départagé 8 candidats séparés en deux catégories différentes : la première catégorie comprend une charrue en planches et la deuxième, une charrue à plat. Laurent Chaze, agriculteur à l'Esperon, explique : "Historiquement, on labourait avec une charrue en planches. L’évolution technique et mécanique nous offre des charrues réversibles et à plat, qui est devenu le mode le plus conventionnel ». Les critères de sélection restent les mêmes pour l’une ou l’autre catégorie : selon Maxime Mirmand, jeune agriculteur, installé sur Sainte-Eulalie depuis trois ans, « il faut qu’il y soit présent un tracé de jolis sillons, avec une profondeur entre 18 et 21 cm et finir avec une parcelle labourée sans laisser d’herbes apparentes, en enfouissant les chaumes ». Dans une ambiance conviviale, les jurys voguent parmi les participants pour déterminer les deux gagnants. Guillaume Marcon, qui a prêté sa parcelle et a l'intention d'y implanter une céréale, désigne sa terre partiellement labourée : "l'avantage, c'est que ça apprend la rigueur" conclut-il espiègle.
M.M
Pascal Laurent, Vice président de la marque Bœuf des prairies fleuries, déposée en décembre 2020 était présent pour mettre en valeur la production de viande alaittantes, grâce à la biodiversité qu'offre le Haut Plateau Ardéchois. "Il est important de faire reconnaître nos produits à travers le savoir-faire et la qualité de nos prairies qui offrent un pâturage varié". Désormais bien installée, la marque a pour projet de "développer simultanément la production et la distribution", ajoute Pascal Laurent.
