CHÂTAIGNE
Une campagne contrastée au Nord du département

Mylène Coste
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CHÂTAIGNE / En Nord-Ardèche, la châtaigneraie a globalement souffert du manque d’eau durant l’été. Les quelques pluies de septembre sont arrivées trop tard pour inverser la donne.

Une campagne contrastée au Nord du département
En Nord-Ardèche, la pluie a été moins généreuse que dans le sud du département et la récolte est très hétérogène selon les parcelles.

À la Ferme du Châtaignier, à Lamastre, la récolte de châtaignes est désormais terminée. Et le bilan est mitigée : « Sur nos jeunes vergers irrigués, nous avons une belle récolte avec de très beaux calibres, indique Michel Grange, castanéiculteur. Pour le reste, les châtaigniers ont énormément souffert de la sécheresse, cette année encore. J’ai tenté d’irriguer quelques parcelles en variétés traditionnelles pour sauver une partie de la récolte, mais sur les vergers non-irrigués, c’est la catastrophe ».

Un bilan hétérogène

Même constat pour Julien Morel, cuniculteur et castanéiculteur à Vernoux-en-Vivarais : « Nous n’avons été moins bien dotés en pluie que le Sud-Ardèche : il n’a quasiment pas plu en juillet / août et les 100 mm qui sont tombés en septembre sont arrivés trop tard. Fragilisés par plusieurs années de sécheresse, les arbres ont beaucoup souffert. Par ailleurs, les matins ont été assez froids fin septembre – début octobre », confie le jeune agriculteur qui cultive 8 ha de châtaignes AOP bio entre 560 et 700 m (garrinche, comballe et merle).

Il poursuit : « Dans les vergers les plus vigoureux, les bogues sont moins pleines qu’à l’ordinaire mais avec des calibres intéressants. En revanche, sur les autres parcelles, on a parfois des fruits en quantité mais pas suffisamment développés, avec de petits calibres. » Quant aux vergers endommagés par la grêle au printemps 2019, ils portent encore les stigmates de cet aléa : « Sur ces parcelles, il manque la moitié de la récolte », estime Julien Morel.

Il nuance toutefois : « D’un point de vue sanitaire, ce n’est pas mauvais. Pour l’heure, je ne suis pas trop touché par la maladie de l’encre. J’ai réalisé tout un travail d’élagage et d’entretien afin de donner de la vigueur aux arbres. »

M.C.

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